Carrière et formation : comment gérer l'évolution de l'emploi dans les ateliers

Muriel Blancheton
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Fin de carrière ou évolution, mobilité professionnelle et formations : le secteur du commerce et de la réparation est en mouvement perpétuel en matière d’emplois. Comment anticiper les besoins des ateliers sans savoir de quoi le lendemain sera fait. Les clés existent pourtant déjà. Attention, urgence : le secteur automobile est en renouvellement accéléré ! Aspects économiques, technologiques, environnementaux, sociétaux… Autant de facteurs clairement identifiés jouant sur les besoins en nouvelles ressources humaines. Tout l’enjeu est de savoir comment les pros de l’auto anticiperont ces évolutions d’ici 2030. Ne serait-ce que pour combler les départs en retraite dans dix ans qui concernent 26 % des individus en poste en 2020 pour le secteur, soit 85 000 personnes ! Aujourd’hui, on sait déjà que 15 000 à 20 000 jeunes doivent sortir de formation tous les ans, en mécanique et carrosserie-peinture, VI et vendeurs VN ! C’est ce que révèle l’Anfa dans son dernier Autofocus. On sait également qu’en moyenne, 17 000 jeunes sortent chaque année, dont 9000 issus de lycées pros. Une cadence à maintenir a minima, car la mutation du secteur est en marche. L’Anfa a imaginé trois chemins possibles pouvant impacter l’emploi dans les ateliers. « Nos scénarios sont basés sur des décisions politiques pour répondre aux crises : un plan d’austérité pour rembourser la dette, un plan de relance de la consommation ou un plan de relance en mode plus écologique », indique Jocelyn Gombault, responsable de projet. D’autres marqueurs s’y ajoutent : avènement du véhicule électrique, contrats d’entretien, durcissement du contrôle technique…

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La parfaite régularité du nombre d’artisans depuis vingt ans peut générer d’ici 2030 un besoin d’emploi assez fort. À ce rythme, jusqu’à 1500 ouvertures de postes sont à prévoir, poussées par d’anciens salariés qui veulent être à leur compte, de jeunes prenant le statut de micro-entrepreneur ou de personnes issues d’univers totalement différents.

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La pérennité des entreprises auto se jouent donc sur l’anticipation des besoins en ressources humaines. Anticiper oui, mais comment ? « Alternance, GPEC et plan de développement des compétences », répondent en chœur le CNPA et la FNA. À partir des données fournies par les organismes de veille, les deux fédérations délivrent les outils nécessaires pour évaluer leurs besoins en compétences :

• Premier d’entre eux, l’alternance comme le « principal outil d’anticipation et d’insertion pour les services de l’auto ! », décrit le CNPA, qui rappelle que la branche compte 31 541 jeunes en contrat d’apprentissage et 2 086 jeunes en contrat de professionnalisation sur 2020/2021, en pleine période de crise. Pas mal.

• Vient ensuite la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC). Un vrai accompagnement RH avec des plans d'actions adaptés à chaque PME pour réduire les écarts entre ses besoins et ses ressources humaines actuelles en effectif et en compétences.

• Enfin, le plan de développement des compétences, autre plan anti-vieillissement dans les entreprises qui recense l’ensemble des actions que l’employeur fait suivre aux salariés afin de les faire évoluer. Car la formation continue permet de faire face aux évolutions techniques des métiers… et à l’entreprise de rester compétitive.

Pour rappel, toutes ces actions peuvent être financées par l’OPCO Mobilités qui peut prendre en charge le coût pédagogique des formations suivies par les salariés, dans la limite d’un montant déterminé en fonction de l’effectif de l’entreprise et d’un plafond.

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