Ces tableaux de bord n’ont qu’un but : dégager de la marge pour le carrossier, aussi bien à la vente qu’à l’achat. Innovation Group constate ainsi un taux de marge brute de 22 à 28 % sur la pièce, RFA financières inclues. « Je crois à l’écosystème et aux partenariats. Nous poussons nos réparateurs à travailler à fond avec l’un de nos fournisseurs. Nous avons d’ailleurs des contrats avec des impératifs d’achat. Mais si le réparateur trouve moins cher ailleurs, il en est libéré, car cela sous-entend que mes acheteurs n’ont pas fait leur boulot ! Je focusse sur la rentabilité du réparateur. La pièce, c’est 42 % de ce que je règle chaque mois », assène Alexandre Cervini (Innovation Group), qui donne un taux de fidélité proche des 80% ! Un raisonnement à l’opposé de Benjamin Labonne, indépendant hors contrôle car hors réseau, mais avec la problématique de « remplir l’atelier à l’inverse des agréés qui appuient sur le bouton Darva. Ils n’ont pas de dynamique commerciale et doivent se concentrer sur la politique d’achat. Moi, je ne me fais pas manger 4 à 6 points par les assureurs, cette problématique est donc moindre. » La diversification du sourcing entraîne également le sujet de la pièce équivalente, « seule alternative capable de gonfler la marge du pro », selon Vincent Belhandouz (Aniel).Muriel Blancheton
*Vincent Belhandouz (P-DG Aniel), Sandra Brignon (responsable communication Opisto), Olivier Cor (responsable Precis, Indra), Benjamin Labonne (carrosserie Labonne et cofondateur Les Affranchis), Mathieu Rochegude (secrétaire général Carflex). Vanessa Perez (consultante auto), Sébastien Staels (carrosserie Lavoisier), Christian De Paris (directeur opérationnel Caréco France), Didier Leduc (président d'Autoneo) et Patrick Cléris (président FRCI).