6% de plus pour réparer un véhicule électrique accidenté versus un thermique

Caroline Ridet
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The volumes differ slightly from one country to another: slightly down in France because the market rebound was stronger in 2021 while Spain didn’t see it until 2022.

Hormis Tesla qui explose les compteurs, les coûts de réparation d'un VE sont similaires à son cousin thermique, selon une étude menée aux USA et au Canada par Mitchell, fournisseur de logiciels de réparations.

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Faute d'un parc encore suffisamment significatif, l'écosystème reste dans le flou concernant la réduction des besoins d'entretien et les doutes sur la fréquence et la rentabilité des réparations d'une version électrique. Les dernières études menées aux États-Unis et au Canada permettent de lever le voile sur le réel impact de l'électrification du parc pour les carrossiers. 
Les données recueillies aux USA et au Canada par Mitchell, fournisseur de logiciels pour les ateliers de réparation, mettent en évidence sur le 2e trimestre 2023 des coûts moyen d'environ 900 € de plus aux États-Unis et de 1 300 € au Canada. Et sans surprise, ce sont les Tesla qui gonflent la moyenne avec une facture 27 % plus élevée,  avec un prix moyen de 5 175 €. En cause : les technologie de sécurité et de connectivité, ainsi que la pénurie de pièces détachées de marque. 
Hors Tesla, donc, le différentiel de coût entre VE et thermique à réparer atteint  254 €, soit 6 % de plus. 

Moins d'immobilisation

L'analyse des données montre que les véhicules électriques ont tendance à être désignés comme non roulants à une fréquence inférieure à celle de leurs homologues à moteur à combustion interne (ICE). Au 2e trimestre, seuls 10,31 % des véhicules électriques étaient considérés comme non roulants, contre 13,11 % pour les versions thermiques. Explication : l’absence relative de pièces mobiles signifie que le groupe motopropulseur est moins susceptible d’être touché lors d’un accident. En revanche, un choc arrière est plus immobilisant - dans 10,9 % des cas contre 9,7 % pour une version thermique - du fait de la à la présence de composants du groupe motopropulseur à l'arrière du véhicule.

La pièce d'origine reste "reine"

Lors d'un choc et logiquement, moins de pièces dans un VE sont à changer, hors ADAS qui peuvent être affectés. Mais à ce jour, changement de pièces est synonyme d'approvisionnement à la source... donc chez le constructeurs. Ainsi, le rapport note que dans 91 % des interventions, le réparateur doit recourir à la seule pièce d'origine, quand ce taux descend à 66,5 % pour les versions thermiques. De même, le taux de réparation de pièce chute à 13,5 % contre 19 % pour les thermiques. 

Enfin, le rapport s'est penché sur les temps de mise en peinture, qui sont 25 % plus long pour un électrique, soit 49 minutes supplémentaires. 

Caroline Ridet
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