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pavé tok

Baromètre FFC : belle résilience des carrossiers en 2021

Romain Thirion
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Tôlier en plein travail

Malgré les augmentations des tarifs peinture et pièces, les entreprises qui pratiquent la carrosserie ont su rester solides en 2021. Le rebond de la sinistralité et l’augmentation de la réparation au détriment du remplacement de pièces ont joué en leur faveur.

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Avec trois mois pleins de recul par rapport à l’année 2021, la Fédération française de carrosserie (FFC) a enfin publié son bilan de l’exercice écoulé, côté réparation-collision. Une année marquée par un rebond de la sinistralité – + 20 % sur la période janvier-novembre par rapport à 2020 – même si celle-ci reste en-dessous du niveau de 2019 (- 3,7 % sur 11 mois). Une année également marquée par une hausse du prix des pièces moins élevée (+ 4,6 %) que ce à quoi le marché nous avait habitués ces dernières années. Une année qui aura donc permis aux professionnels de la carrosserie de rebondir après l’alarmante année 2020.

70 % des 402 réparateurs interrogés par GiPA pour le compte de la FFC – 100 RA1, 100 RA2 et 202 carrossiers indépendants – estiment ainsi que 2021 a été conforme à leurs projections de reprise. Ils sont même 21 % à juger l’année passée meilleure qu’ils ne la prévoyaient. Ce qui tend à faire taire les oiseaux de mauvais augure qui tablaient sur un nombre élevé de défaillances d’entreprises à court terme suite au choc pandémique de 2020. En effet, seuls 1 % des carrossiers sondés envisagent de revendre leur entreprise en 2022; et c’est chez les RA2 qu’ils sont les plus nombreux (3 % vs 1 % chez les indépendants). D’où la confiance qu’affichent, à 79 %, les professionnels du secteur, en légère baisse toutefois par rapport au T3 2021 (- 8 points) et toujours en retrait par rapport à l’avant-crise.

Retour au vert généralisé

Côté indicateurs d’activité, selon le panel GiPA/FFC, le flux client a rebondi de 7 % en moyenne, le chiffre d’affaires de 8 % et le coût moyen de la facture collision a grimpé de 2 % par rapport à 2020. Et sur un marché où les pièces coûtent toujours plus cher, c’est la réparation de pièces de carrosserie – cœur du métier lui-même – qui se serait la mieux comportée pour 55 % des pros. Et qui aurait le plus rapporté, selon 58 % d’entre eux (voir infographie ci-dessous) ! Tout au contraire du bris de glace, qui serait en recul pour 26 % des réparateurs sondés, même si la majorité l’estime "stable". Ce qui semble être le signe d’une reprise en main des volumes de réparation et de remplacement de pare-brise par les centres spécialisés au détriment des purs carrossiers, qui essaient tant bien que mal de reprendre pied sur cette activité historique de leur cœur de métier.

Puisque 2021 a vu la sinistralité augmenter, il est logique que l’activité assurance, qui représente 73 % du travail planifié, ait grimpé aussi : 19 % des sondés jugent qu’elle a augmenté mais ils sont nettement plus nombreux à le reconnaître chez les RA1 (28 %) et RA2 (27 %) que chez les carrossiers indépendants (10 % seulement). Dans le chiffre d’affaires, cependant, cette activité assurance n’aurait représenté que 0,9 % de plus qu’en 2020… Et en termes de volume horaire, c’est la réparation moyenne – de 6 à 10 heures de travail – qui aurait le plus progressé en volume pour 60 % des sondés. Et les ateliers continuent de manquer de bras pour gérer pleinement cette charge de travail puisque, sur une échelle de 1 à 5, les carrossiers sondés estiment à 4,3 en moyenne l’effort nécessaire pour trouver du personnel… Loin devant la gestion de la relation avec l’expert, bonne deuxième avec un score moyen de 2,6/5, qui monte quand même à 3,1/5 chez les carrossiers indépendants.

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Baromètre 2021 FFC activités rémunératrices

Les hausses des prix peinture brocardées

Caractéristique de l’année 2021, censée se prolonger durant l’année 2022, la hausse des tarifs peinture a particulièrement préoccupé les carrossiers l’an dernier. Près des trois quarts des sondés affirment avoir subi des augmentations de plus de 5 %, avec une moyenne à + 9,4 %. Un chiffre dans la lignée de l’augmentation subie côté pièces de carrosserie, que les sondés évaluent en moyenne à 9,5 %. En revanche, la compréhension de ces augmentations de tarif varie considérablement d’une typologie de carrossier à l’autre.

Si 63 % des professionnels ne comprennent pas ces hausses tarifaires, 63 % des RA1 disent tout de même les comprendre. Logique, puisque ces mêmes RA1 sont aussi, souvent, les principaux distributeurs desdites pièces. En revanche, tous autant qu’ils sont, les carrossiers cibles de l’enquête GiPA/FFC sont une majorité à avoir déjà répercuté ces hausses sur le prix des prestations : 70 % d’entre eux l’ont fait, en moyenne, et même 75 % chez les indépendants (voir infographie ci-dessous). 11 % des sondés estiment quant à eux devoir le faire dans les mois à venir…

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Baromètre 2021 FFC compréhension augmentations de tarif
Romain Thirion
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