Maurer répond aux défis des pros

« Après les orages de grêle dans l’Allier, les ateliers ont dû changer des pavillons et des capots ce qui a permis de vendre plus de produits de peinture », souligne David Maurer. Membre du réseau Precisium, le distributeur indépendant revient sur l’augmentation des prix pas totalement répercutée par les donneurs d’ordres. « Les plateformes de gestion de sinistre n’en tiennent pas compte et le carrossier en pâtit. Cette inflation rend la situation compliquée. Comme riposte, nous cherchons d’autres sourcings pour les fournitures et activons la concurrence. »

L’entreprise va encourager ses clients à utiliser le séchage air ou UV, très peu pratiqué en Auvergne hormis les concessionnaires sur du Spot Repair. Si les pros du secteur ont des ateliers assez modernes, il se rend compte que certains anticipent tandis que d’autres attendent. « Avec les départs en retraite, je pensais que certains ateliers fermeraient à jamais. Or, durant cette période, des jeunes ont racheté les entités ou créé leur entreprise. Maurer étant une affaire familiale, nous essayons d’être à leurs côtés pour franchir sans encombre ce cap difficile. Pour eux, nous cherchons des produits plus technologiques pour diminuer le coût de la réparation. »

Le dirigeant de la PME revient sur l’une des problématiques de la profession. « De nombreux carrossiers nous téléphonent pour former leurs ouvriers débutants au niveau de la peinture, la colorimétrie, la manière de cacher, etc. Nos représentants, venant tous de l’automobile et les techniciens assurent des formations plusieurs fois dans l’année. Les centres de formation doivent se remettre en cause car trop d’apprentis ne savent pas regarder les teintes, se servir d’un spectro, etc. Les anciens, qui encadraient avant les nouveaux, ne sont pas suffisamment nombreux pour occuper le rôle du tuteur. »

Durant une année compliquée pour les distributeurs, les établissements Maurer auront été plus disponibles pour leurs clients et pressants auprès des fournisseurs.