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Glasurit : un perroquet qui se pare davantage de vert

Romain Thirion
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La ligne 100 de Glasurit est enfin complète

Après six premiers produits éco-conçus lancés en 2017 à travers son label Eco-balance, la marque de BASF Coatings applique désormais sa démarche biosourcée à 100 % de sa gamme AraClass jusqu’aux mastics, durcisseurs, diluants et dégraissants et sous-couches. De quoi boucler la boucle du cercle vertueux qui englobe économie d’énergie et diminution des déchets.

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Le fabricant de peinture allemand dispose désormais d’une offre complètement fabriquée sur une partiellement composée de matières premières issues de la biomasse. Autrement dit, grâce à la fermentation de déchets et de produits recyclés, ce qui ne modifie rien au processus de fabrication ni à la formulation des produits finis de la nouvelle ligne 100, qui vient remplacer progressivement la ligne 90 créée il y a près de trente ans. 28 produits sont concernés.

Des déchets en moins…

Un engagement de plus du groupe BASF dans l’éco-responsabilité, puisque lesdits produits respectent tous un taux de composés organiques volatils (COV) de 250 grammes par litre. Glasurit revendique ainsi une teneur inférieure de 40 % aux lignes existantes et qui va au-delà de toutes les législations relatives aux COV. En sus, moins émettrice de CO2 à la production, la nouvelle ligne de produits AraClass permet de réduire la consommation énergétique des ateliers de peinture qui, à leur tour, émettent moins de gaz à effet de serre de par les technologies à séchage UV et à séchage air. Un cercle vertueux, en somme.

Par ailleurs, la promesse écolo de Glasurit se confirme également côté déchets, puisque la ligne 100 permet de considérablement réduire le volume que produisent les carrosseries. En effet, par le biais de sa résine 100-MPT (Multi-Purpose Tintable), le reste de teintes de base non utilisé lors de la préparation peut être versé dans un bidon et mélangés avec du durcisseur et du diluant de la ligne 100 pour produire un nouvel apprêt non garnissant mais prêt à l’emploi.

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La préparation du nouvel apprêt grâce au 100-MPT

…et moins coûteux

« Un carrossier très bien organisé jette tout de même 10 % de bases, en moyenne. Or, le 100-MPT lui permet de tout réutiliser. Il permet de produire un apprêt de type mouillé-sur-mouillé mais dont la résistance est digne de la première couche de base qu’appliquent les constructeurs en première monte, car ceux-ci appliquent en réalité deux couches de base au lieu d’une couche d’apprêt et d’une couche de base », détaille Thierry Leclerc, responsable technique BASF Coatings.

Le Glasurit 100-MPT présente des temps de traitement totaux réduits jusqu'à 50 % et une consommation de matériaux réduite jusqu'à 19 %. Une véritable économie de produit qui permet au carrossier d’optimiser ses achats de peinture mais aussi d’optimiser sa gestion des déchets, puisque les restes de base ne partent pas dans les cuves de déchets liquides si coûteux à retraiter. En plus, le 100-MPT se conserve douze mois dans son pot d’origine, ne nécessite que 30 minutes de temps de conservation en prêt à l’emploi, aucun temps de ponçage et sèche à seulement 20°C.

« Nous conseillons également à nos clients, dans le cas des vernis de la ligne 100, de laisser le reste de produit non utilisé sécher dans le godet plutôt que de le vider dans le bac de déchets liquides, puisque lorsque le vernis se fige, il devient un déchet solide à la composition très proche du plexiglass, qui s’avère bien moins cher à recycler », ajoute Thierry Leclerc.

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L'apprêt conçu à base du 100-MPT appliqué sur une aile avant droite

Productivité maximale

L’engagement de Glasurit bénéficie donc aussi aux carrossiers, qui peuvent ensuite afficher dans leur zone d’accueil un certificat des économies d’énergie et de CO2 émis qui permet de valoriser l’image de leur entreprise directement auprès des clients. Car le gain que promet Glasurit est réel. Le nouvel apprêt DTM ("Direct to metal"), disponible en noir, blanc ou gris, peut sécher à l’air en une heure seulement, libérant ainsi la cabine de peinture et limitant par conséquent la consommation d’énergie conséquente de celle-ci durant la phase d’étuvage. Son temps de séchage laisse également toute latitude au peintre pour traiter d’autres éléments. En outre, son utilisation directe sur le métal nu permet de s’épargner l’application d’une primaire d’adhésion.

Glasurit a également multiplié les produits à séchage UV dans sa ligne 100. Une solution idéale pour la réparation des dégâts mineurs et la prise en charge des véhicules en une journée maximum, « car un tiers du CA d’une carrosserie concerne aujourd’hui des chantiers nécessitant moins de six heures de travail » selon Thierry Leclerc. Mastic UV et apprêts UV mono-composant pourraient être suivis d’un vernis UV en 2023, même si celui-ci nécessite une longue d’onde bien précise du côté des lampes Led utilisées pour le séchage, et donc encore quelques ajustements. « Toutes les crises que nous traversons actuellement – énergie, logistique – font comprendre aux carrossiers l’intérêt de basculer vers ces nouveaux produits », souligne Véronique Barbier, responsable marketing de BASF Coatings.

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Mastic universel sans styrène de la ligne 100 Glasurit.
Romain Thirion
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