BASF : «Seule la question de la profitabilité demeure»
Jules Mikhael revient sur une année 2022 rentable mais difficile et projette le marché de la réparation automobile en 2023 pour BASF Coatings.
2022 s’est bien tenue en Europe. L’activité du marché est dépendante du kilométrage parcouru, donc nous assistons à un retour à la normale en termes de chiffre d’affaires et en volumes. Côté coûts fixes et coûts variables – matières premières, énergie, approvisionnement –, il y a eu une amélioration par rapport à 2021, mais l’équation reste complexe.
En 2023, l’activité devrait se maintenir au même niveau, mais les coûts énergétiques pèseront sur les carrossiers comme sur les fabricants. Cela exige un bon pilotage, un support technique solide et un accompagnement suffisant pour préserver la rentabilité de nos clients. L’activité étant là, nos distributeurs réclament des volumes et la croissance est au rendez-vous : seule la question de la profitabilité demeure, compte tenu des coûts de production.
La distribution européenne a changé du fait du phénomène de concentration qui date d’il y a un quelques années. Notre stratégie en distribution intégrée sur le marché dépend de la présence de nos différentes marques dans chaque pays et de l’accompagnement du réparateur. C’est du cas par cas qui dépend de la qualité de nos partenaires, donc nous faisons des choix en fonction de la qualité d’accompagnement du client.
Nous sommes présents en direct en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suisse, et là où nous ne le sommes pas, nous y réfléchissons tout en restant à la recherche de bons partenaires. Notre stratégie de marques dépend aussi de chaque pays et du développement du marché. L’historique qu’y ont R-M et Glasurit compte beaucoup.
La digitalisation va s’accélérer: il nous faut être actif à tous les niveaux, côté distribution comme côté atelier. L’écoresponsabilité est également un enjeu : il faut adapter la filière et les marques de BASF s’appliquent à démontrer leur respect du développement durable, pour le carrossier et le distributeur. Cela peut aussi aider le client à maîtriser ses coûts énergétiques : il y a un lien direct entre les produits que nous proposons et les économies générées. La France est bien placée dans cette démarche RSE, mais nous avons l’impression que le marché italien y est plus réceptif, ainsi que le marché britannique, où toute la filière y est plus sensible.
Read the English version: “Only the question of profitability remains”