Combatifs, les carrossiers veulent sauver l’avenir

Image

Parmi les carrossiers de la FRCI*, 40% maintiennent ou reportent leurs investissements lancés avant confinement. Seuls 2% les annulent… Et si 9% d’entre eux ont dû licencier des salariés, 25% prévoient d’embaucher (600 postes). « Pour préserver leur outil de travail, les carrossiers veulent continuer à investir… En retour, ils veulent une valorisation de leur métier et taux de main-d’œuvre », résume Patrick March. Le consultant (Socca) qui a mené l’enquête de juin à août note que si les incertitudes persistent, la situation des ateliers reste encourageante.

Car, avec une perte moyenne d’un quart de leur CA et des prévisions de -10 à -20% d’ici à la fin de l’année pour les plus optimistes, les carrossiers subissent l’épisode Covid. 47% s’attendent à des problèmes de trésorerie entre octobre et décembre. Neufs sur dix ont donc usé du chômage partiel pendant 48 jours en moyenne. Mais seulement 46% d’entre eux ont demandé un PGE et un peu plus de la moitié ont reporté leurs charges. Beaucoup de réparateurs conservent donc des ressources pour affronter le ralentissement d’activité.

Image

Philippe Arraou (cabinet expertise-comptable BDO) les encourage à se regrouper et à mutualiser leurs moyens dès que possible, pour affronter les évolutions technologiques. Sans oublier de recourir aux aides disponibles, même si le remboursement du PGE sur cinq ans peut représenter 5% du CA d’un carrossier… « En situation de crise, ceux qui osent sortent gagnant. Et même si nous n’avons pas encore vu les effets de celle-ci, il y aura aussi des perdants », souligne-t-il.

« Il est peut-être temps de reparler du tarif T4 sur lequel nous n’avons pas assez avancé avec les assurances », conclut Patrick Cléris. Pour le président de la FRCI, le but est d’éviter défaillances d’ateliers et apparition de monopoles.

*La Fédération des réseaux de carrossiers indépendants réunit Acoat Selected, Autoneo, Axial, Carrosserie AD, Five Star, Précisium et Top Carrosserie.