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Distrigo veut aller chercher le réparateur « un par un »

, mis à jour le 21/07/2025 à 12h33
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Christophe Gloux (Stellantis)

Logistique, proximité, offre 360° : le triptyque des 36 plaques du constructeur n’a pas varié pour servir tout le marché, jusqu’au dernier des ateliers. Explications de Christophe Gloux, responsable commercial France PR pour Distrigo.

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Le but ultime de Distrigo est de s’imposer au réparateur indépendant. Objectif proche ?

Christophe Gloux : Nous sommes dans une course de fond ! Le chemin est long mais nous gagnons chaque année les étapes de ce tour de France et d’Europe également puisque le dispositif est international. Depuis l’année dernière, nous communiquons sur le programme de fidélisation Izzy par exemple (également en déploiement en Espagne, Belgique, Italie..). Des opérations marketées et des animations spécialement pensées pour notre réseau Eurorepar Car Service et pour les réparateurs indépendants. Le but est de booster les achats des garages auprès de leur plaque Distrigo et de les récompenser avec des points, des cadeaux… (5600 réparateurs inscrits à son lancement en février 2024). Sur les 33 000 réparateurs (mécaniciens et carrossiers) répertoriés, nous en avons ciblé 9 000 pour leur faiblesse d’achat sur les plaques.  À date, 80 % sont fidélisés, c’est-à-dire qu’ils reviennent de manière récurrente. Nous sommes clairement en conquête et nous allons les chercher un par un, véritablement !

Nous employons quarante animateurs, implantés dans nos plaques Distrigo, qui accompagnent le réseau Eurorepar Car Service. Une prise de température quotidienne du terrain, en complément de nos 450 vendeurs itinérants.

En chiffre d’affaires, quels sont les résultats enregistrés avec ces réparateurs ?

C. G. : Nous avons dépassé le milliard d’euros avec les réparateurs indépendants (versus 953 M€ en 2023). Nous ne serons satisfaits que lorsque nous aurons une pénétration totale sur ce segment. C’est pourquoi nous surveillons avec précision chaque action, chaque point gagné, entre autres par des programmes de fidélité comme Izzy. Notre croissance chez les indépendants est d’ailleurs plus forte en 2025 que les deux années précédentes. Nous traversons tous des périodes compliquées depuis deux ans. La Feda observe le niveau en baisse du chiffre d’affaires des indépendants, la diminution de la sinistralité, l’abandon de la bobologie par le client final…D’où notre conviction de renforcer nos offres. Le lancement de notre nouvelle gamme Eurorepar Carrosserie (ailes, coques, pare-chocs pour l’instant) a permis de compenser cette baisse, entre autres.

Nous avons observé des niveaux d’impayés en hausse selon les zones d’implantation des plaques Distrigo. Nos 120 Distrigo Market en France (150 objectivés fin 2025) sont des comptoirs destinés à une cible BtoC et BtoB, et sont une solution supplémentaire pour accompagner les réparateurs fragilisés. Ils peuvent payer comptant et chaque plaque ne s’interdit pas d’aider un réparateur en difficulté, selon son cas bien sûr.

Après Opel, un point sur les pièces FCA et Leapmotor dans les racks des plaques ?

C. G. : Notre taux de service est au rendez-vous et s’est même amélioré sur les pièces FCA (Fiat, Lancia, Alfa Romeo, Jeep, Fiat Pro), rentrées en 2023 dans les stocks Distrigo. Nous avons travaillé ce dossier en augmentant les volumes de pièces FCA dans chaque plaque afin de répondre à la demande des réseaux de concessions et des indépendants. Effectivement, nous avons également intégré les pièces Leapmotor au second semestre 2024 (Stellantis a signé une joint-venture avec la marque électrique chinoise lui permettant de distribuer ses pièces hors Chine). L’offre one-stop-shop est ainsi ultra-calibrée entre les pièces d’origine, les pièces équipementières, les MDD, l’offre en économie circulaire.
Et j’ajoute que dès cette année, nous accélérons sur les marques équipementières , après avoir maintenu pendant des années un catalogue historique de fournisseurs. En clair, nous ne nous interdisons pas d’intégrer de nouveaux fournisseurs.

Les concessionnaires jouent-ils le jeu de la MDD Eurorepar ?

C. G. : Historiquement, cette gamme était déjà présente chez les Peugeot et les Citroën. Nous mettons à disposition aujourd’hui cette gamme chez les concessionnaires et agents Fiat et Opel, au travers de vastes opérations marketing au sein des groupements et des réseaux pour accentuer la présence d’Eurorepar dans leurs ateliers. Des efforts sans relâche…. Ces derniers accueillent également des véhicules de plus de cinq ans détenus par des clients en quête de pièces de qualité à des prix abordables, surtout dans le contexte actuel. Eurorepar répond à 100 % à cette demande. Celui qui ne propose pas de MDD dans ce cadre précis est à côté de la plaque. Notre objectif est de proposer trois offres au client en pièces d’origine, MDD et gamme équipementier.

Pourquoi un pneumatique Budget dans le catalogue Distrigo ?

C. G. : Nous avons en effet lancé le pneu Fortune pour tâter le terrain du Budget, sachant que 25 % de ce marché est trusté par des pneumatiques chinois. Ce pneumatique est proposé à l’ensemble de nos réseaux afin d’occuper cette place. Ce Budget s’ajoute à une offre supérieure qui ne cesse d’être complétée : nous avons ajouté le segment 4S l’an passé à notre MDD Reliance. Cette dernière est d’ailleurs la deuxième marque de pneus chez Distrigo après Michelin et Kléber.

Nous participons à toutes les conventions possibles pour exposer nos offres et nos services envers les flottes. Nous travaillons déjà avec des réseaux de réparation en carrosserie (Axial, Five Star…) et en pneumatique (Siligom..).

2025, année horribilis ?

C. G. : Difficile à dire. Le premier semestre a été compliqué pour tout le monde, mais nous avons eu un regain intéressant en juin. Nous espérons vivre un second semestre moins chahuté, encouragés par les volumes conséquents d’opérations et d’animations que nous avons lancées à l’ensemble de tous nos réseaux, de la pièce d’origine à la pièce issue de l’économie circulaire et sur laquelle nous investissons énormément. Nous devrions bientôt récolter les fruits de ces efforts.

Nous entendons parler d’Autodoc Pro et de son catalogue conséquent. Reste à voir la pérennité du système dans le temps. C’est un concurrent, mais nous ne faisons vraiment pas le même business. Notre modèle est différent. Nous n’avons pas de marketplace. En revanche, nous multiplions les programmes de fidélité et privilégions la proximité terrain, gonflons notre logistique et notre offre 360°.

Vous serez présents sur Equip Auto ?

C. G. : Plus que jamais, notamment avec un stand de 400 m2 identifié Stellantis. Seront ainsi mis en avant Distrigo, le réseau Eurorepar Car Service, toute notre offre en pièces avec Eurorepar, Mopar et SUSTAINera, et nos services comme Free2Move pour la recharge. Le véhicule d’occasion avec Spoticar sera présent dans le Village du VO. Les plaques Distrigo sont sollicitées pour faire venir leurs clients agents (RA) et réparateurs (ERCS). Le salon sera l’occasion de montrer de manière concentrer nos forces, mais aussi d’échanger et de réseauter dans une période où tout le monde est dans le feu de l’action…

Chiffres clés

36 plaques Distrigo dont 11 filiales Stellantis&You
12 Distrigo Relais
120 Distrigo Market
1450 ERCS 

Muriel, rédactrice en chef Zepros Auto, couvre l’après-vente, VO, équipementiers et suit les révolutions auto : électrification, digitalisation, IA. Elle pilote aussi les événements Zepros.
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