Renault peaufine son réseau d’agents

, mis à jour le 29/10/2025 à 15h32
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Alexandre Chazel Renault

Si le réseau secondaire du constructeur compte déjà 2581 agents (au 1er octobre 2025), il faudrait 200 sites additionnels pour parfaire une couverture nationale déjà bien étendue. D’où la présence inédite de Renault et Dacia sur Equip Auto 2025. Une immersion de cinq jours sur un salon où le MRA est roi. Car Renault a toujours joué la carte du voisin utile, contrairement à d’autres. 

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Les investissements liés aux standards constructeurs (renouvelés tous les cinq ans), les couts des différents abonnements, la mise à niveau pour coller aux injonctions sur l’électrification (habilitations, formations, équipements), rebutent certains agents qui lorgnent alors vers le réseau tertiaire traditionnellement orienté vers un parc frôlant les 12 ans. L’an passé, 146 agents Renault ont cédé leur fonds de commerce selon un ratio équilibré entre transmission familiale, salariés repreneurs ou nouveaux entrants (issus du sérail ou non). Fait significatif, ce même volume d’agences devrait changer de mains en 2025 voire s’accélérer pour 2026 et au-delà ! Le réseau d’agents Renault/ Dacia comptait en octobre 2581 affaires, sachant que l’objectif est de ne jamais descendre sous les 2500 agences ! Vital pour le maillage, essentiel pour la proximité. « Renault ne dérogera jamais à cette règle ! », indique Alexandre Chazel, responsable Business & Développement réseau secondaire Renault et Dacia France. 

« La force du groupe…c’est le groupe ! »

L’opération séduction du constructeur repose sur sa notoriété et sa proximité dans les territoires. Le futur agent bénéficie de multiples formations avant de démarrer l’activité (gestion, après-vente, vente, garantie, contrats d’entretien…), ainsi qu’une immersion d’une semaine au Technocentre pour s’imprégner des métiers du groupe (et d’un certain esprit de famille ! « Car la force du groupe…c’est le groupe ! », lance Alexandre Chazel qui a vu rajeunir le réseau pour atteindre les 50 ans en moyenne. 
De son côté, le candidat doit montrer patte blanche dans cette relation tripartite avec la marque et le concessionnaire référant. Quelques impératifs contractuels sont ainsi à respecter : priorité à la réparation (pas ou peu de VO), une séparation visuelle nette des marques constructeurs avec le respect de chaque identité, pas de panneau multimarque indépendant accolé. Le back-office après-vente peut être mutualisé mais doit rester hors champs pour le client. Au préalable, il aura franchi la porte du portail renault.fr avec son projet financier – idéalement accompagné d’un apport de 25% de la valeur du fonds de commerce – qui sera également étudié par le cabinet comptable Exco. « Une agence moyenne Renault réalise 1M€ de CA et emploie 6 collaborateurs, ce sont des chefs d’entreprise avec un pôle multi services (location, stations-services, carrosserie…) », estime Alexandre Chazel. Dans ses observations, le CA pièces moyen de l’agent avec son concessionnaire est de 180 000€ tandis qu’il vend 25 VN Renault et 10 VN Dacia par an et capte 60% des entrées ateliers des deux marques (18% des entrées ateliers sont des Dacia). 

Muriel, rédactrice en chef Zepros Auto, couvre l’après-vente, VO, équipementiers et suit les révolutions auto : électrification, digitalisation, IA. Elle pilote aussi les événements Zepros.
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