Cora : l’éternel défi de la pièce d’origine

Jean-Marc Pierret
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Auguste Amieux

Qu'elles soient captives ou d'ailleurs concurrencées, toutes les pièces d'origine ne sont pas accessibles, rappelle Auguste Amieux, le patron de l'activité carrosserie au sein du groupe PHE. Parfois même grâce à l'argutie du brevet d'invention qui vient opportunément de rendre captifs certains pare-brise chez Renault, des pare-brise qui sont censés être définitivement devenus librement accessibles...

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Bien sûr, Cora Automobiles est au fait d’une offre en pièces d’origine par sa spécialisation en pièces de carrosserie à destination des réparateurs indépendants. Auguste Amieux, DG Groupe en charge du développement de l’activité Carrosserie de PHE (Autodistribution) reconnait que l’accès au marché captif des pièces constructeurs stagne à environ 20% du total.

Mais c’est suffisant pour assurer le développement de Cora qui cette année encore, voit son chiffre d’affaires bondir de +15/+20% et ses volumes croître de plus de 10%.

l'ingéniosité des constructeurs

Pour lui, la nouvelle libéralisation du marché n’a que d’éventuelles vertus futures. Il souligne également « l’ingéniosité des constructeurs dans leur volonté d’endiguer les évolutions réglementaires ». Il cite par exemple ce brevet d’invention récemment déposé par Renault sur des véhicules à grande diffusion qui vient de rendre captif leurs pare-brise théoriquement libéralisés : « le brevet concerne le support de rétroviseur collé en usine sur des pare-brise fabriqués par Saint Gobain/Isover ».

Côté pièces constructeurs concurrencées, il rappelle que la stratégie du brevet d’invention est aussi utilisée. Ça a été le cas pour des FPA PSA et des réservoirs d’AD Blue. Mais la plupart du temps, estime-t-il, c’est la multiplication des versions et donc des références qui rend difficile l’approvisionnement hors réseaux constructeurs.

L’impact reste cependant marginal, calcule-t-il : « 10 à 15% du marché des pièces d’origine nous échappent, mais la plupart du temps sur des véhicules récents qui ne sont pas le cœur du notre business ».

Jean-Marc Pierret
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