LKQ-VHIP affirme sa stratégie française

Caroline Ridet
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LKQ ENTREPOT LES ULIS facade

Croissance organique avec une logistique musclée ces derniers mois, ouverture du dossier acquisition sur l’Hexagone : la filiale française du leader européen de la rechange indépendante déploie (enfin) une stratégie dédiée. Objectif : accélérer.

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Changement de braquet pour LKQ Europe. Depuis son arrivée en Europe en 2011 et jusqu’à 2020, le distributeur américain investissait dans l’acquisition des leaders des différents marchés européens, sans intervenir réellement dans leur gouvernance. Depuis 2020 et le lancement du plan One LKQ, la division Europe est en phase d’intégration « dans ses cinq régions avec cinq gros socles pour 84 acquisitions, indique Alex Gelbcke, CEO de LKQ Fource. Nous nous donnons deux ans pour passer toutes les entreprises sous bannières LKQ Europe. »

Si le groupe veut, et doit, harmoniser ses dispositifs (passer de dix-sept à un unique ERP, passer de 900 000 à 300 000 références centralisées sur cinq piliers logistiques…), il va jouer les spécificités nationales de chaque pays avec des plans de développement dédiés et des logistiques régionales « en profitant des synergies de groupe ». La France n’échappe pas à la règle. Longtemps considérée comme une simple émanation de VHIP Nederland, la structure française a peiné à s’affirmer sur le marché.  Il y a dix-huit, sous l’impulsion de sa maison-mère, elle a construit sa propre stratégie offensive pour se positionner comme un acteur français à part entière. 

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LKQ LES ULIS entrepot salarie

Plan offensif pour la France

D’où le gonflement de ses plateformes (Lille, Nancy, Lyon) et dépôts avec l’ouverture récente de son entrepôt aux Ulis (90 000 références stockées) pour couvrir l’Ile-de-France et l’Ouest, qui va également bénéficier d’un dépôt à Nantes en juin prochain. « Considérant la montée en puissance du volume et les ambitions sur la France, il devenait nécessaire de muscler le maillage », déclare Peter Vanosmael, DG de LKQ-VHIP France. Corollaire à ce maillage renforcée, le gonflement du réseau des 90 Business Partners couvrant plutôt le nord et l’est du pays. L’équipe hexagonale compte s’appuyer sur cette ouverture parisienne et le relais nantais pour élargir son réseau BPN (Business Partner Network) sur l’Ouest. L’installation d’un dépôt à Toulouse en novembre dernier doit produire le même effet sur le Sud-Ouest. Un dispositif bénéficiant du soutien logistique de la plateforme belge de Vilvorde (120 000 références) et de la méga-plateforme néerlandaise de Berkel (160 000 références). Un autre palier sera franchi en France, comme dans les autres pays européens où flotte le drapeau LKQ, lorsque seront installées des super-plateformes nationales, « mais c’est au moins à un horizon dix ans et en fonction de nos performances », relativise Axel Gelbcke. 
 Et pour accélérer le développement du business hexagonal – la barre des 100 M€ a été franchie en 2021 – la filiale va également s’engager dans une politique de croissance externe, marque de fabrique du déploiement européen de LKQ qui n’avait pas été jusque-là appliquée en France. « Nous regardons toutes les opportunités. Et aujourd’hui, les entreprises qui veulent vendre pense à s’adresser à nous. Cela n’était pas vrai il y a deux ans », se réjouit Peter Vanosmael. Accélération à suivre. 

Caroline Ridet
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