Union Pièce Auto : l’amicale devenue groupement

Caroline Ridet
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Groupement Union equipe

En 2021, trois distributeurs franciliens transformaient leur amicale pour l’ouvrir à d’autres. Un an plus tard, Groupement Union fédère 85 petits grossistes de région parisienne. Une mutualisation régionale qui a vocation à s’étendre.

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Garder son indépendance tout en mutualisant ses forces : le moteur de Malik Zitout, Yassine Bordji et Mourad Haiz ainsi que deux autres distributeurs qui rassemblaient leur force d’achat au sein d’une amicale en 2018. Trois ans plus tard, ce « club des cinq » convainc de se joindre à eux d’autres patrons de magasins franciliens « isolés mais pas séduits par le système des grands groupements existants »Groupement Union est ainsi créé au moment de la reprise post-Covid.

Son credo : pas d’encartage mais une communauté d’intérêts, avec un portefeuille de produits aux conditions négociées dans une approche œcuméniste via des partenariats avec quatre plateformes (Plateforme Préférence Seine (AAG), Otto’Go (ID Rechange), DCA (GPI) et dernièrement Exadis) ; pas d’obligation de volume d’achat, mais une promesse de RFA attractive « et transparente en fonction de leur niveau d’achat ». La boîte à outils intègre également une proposition de formation à l’optimisation des compétences techniques et de gestion pour les gérants des magasins, ainsi qu’un module dédié aux magasiniers. Un programme light, simple et efficace, qui semble fonctionner. Le poids des achats mutualisés a atteint 7,9 M€ en 2021, avec une projection à 9,5 M€ sur 2022 via un réseau qui est attendu à une centaine d’adhérents, contre 85 aujourd’hui.

Offre plus structurée et enrichie

Le socle construit, le groupe doit passer à l’étape structuration. En début d’année, le groupe a engagé le chantier d’uniformisation des comportements d’achat des adhérents. Ces derniers sont encouragés à concentrer leurs forces sur des marques cibles. Objectif : faire masse ! « L’essence du groupement est que chacun achète ce qu’il veut, mais il faut aussi éviter de se disperser pour obtenir de meilleures conditions », considèrent les cofondateurs du groupement. Pour y parvenir, le groupement a multiplié les accords tripartites (plateformes/équipementiers/ groupement).
Le portefeuille de produits s’est également enrichi cette année avec la signature de nouveaux partenariats chez des fournisseurs spécialistes, comme Total Lubrifiants, Distriglass (vitrage) ou encore Réflexe Carte Grise (installation de borne dans les magasins pour l’immatriculation de véhicules en libre-service), « permettant de créer du flux de clientèle, et notamment celle des particuliers ». Prochaine étape : élargir l’offre aux pièces techniques, à l’électrification et à la pièce de réemploi, toujours via des partenariats. En revanche, pas question d’aller chercher fortune hors des frontières. « Nous militons pour le "buy in France" ! Car si cela peut représenter un "bon coup" sur le moment, ce n’est jamais une bonne affaire à terme, avec des problèmes de gestion des retours, des garanties… Le service est fondamental dans nos métiers », insistent-ils d’une même voix.

Extension de maillage

Enfin, de régional, le groupement veut passer à l’échelle nationale. Modestement au départ, en allant séduire du côté de Marseille et ses petits commerçants de la pièce de centre-ville, « pour ensuite remonter jusqu’à Lyon » grâce notamment au levier Exadis et ses huit plateformes.

Caroline Ridet
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