
Emil Frey et Flauraud, c’est fini

Un peu moins de dix ans après l’avoir racheté, le leader de la distribution VN en France cède le groupe clermontois à un fonds d’investissement allemand. Le pari d’un nouveau départ pour un distributeur qui peinait à se relancer.
Un chiffre d’affaires en repli de 14 % entre 2023 et 2024, - 5 % pour l’exercice 2023 : Flauraud n’a cessé de perdre des places au classement annuel de Zepros. Le groupe occupait la 17e position dans l’édition 2025, avec un CA ramené à 70 M€ pour 27 sites et une plateforme quand il se classait dans le Top 3 avec 97 M€ en 2016 (avec 21 sites et déjà une plateforme), date à laquelle Emil Frey (PGA à l’époque) le rachetait au fondateur. De plan de restructuration en chantier (réussi) d’automatisation de la plateforme en redimensionnement/déménagement des magasins… Rien n’y aura donc fait pour relancer la machine.
Un nouvel actionnaire… une nouvelle stratégie pour 2026
Las, Emil Frey a donc jeté l’éponge et donc vendu au fond européen FairCap afin de sauver le "soldat" Flauraud et ses 380 salariés. Un nouveau diagnostic, un nouveau plan stratégique et surtout une nouvelle gouvernance devraient redessiner une trajectoire début 2026 au groupe. Et pour éviter toute transition de rupture pour les clients, Emil Frey ne coupe pas brutalement les ponts, car il s’engage à « offrir à Flauraud des synergies fortes avec le maintien de l’accès à l’offre de pièces MGA, à la centrale d’achat et au catalogue digital Mecasystems très apprécié de la clientèle ».
Ce virage financier est certes un pari sur l’avenir, mais rappelons-nous le sauvetage en 2009 d’Autodistribution au bord du gouffre financier par le fond TowerBrook Capital Partners, qui est devenu depuis un groupe solide… et performant !