C'est un sujet récurrent dans la presse spécialisée espagnole : le fléau des ateliers clandestins. De 2012 à 2018, cette activité illégale aurait entraîné 3,5 Md€ de pertes pour le secteur, selon les chiffres fournis par le gouvernement espagnol. La Confédération espagnole de la réparation automobile (CETRAA) estime à 9 000 les ateliers exerçants en toute illégalité. C'est ainsi 20 % du parc de la réparation auto espagnol (on estime à 44 000 les ateliers, dont près de 39 000 indépendants) qui ne paye ni impôts, ni cotisations sociales, ni les 21 % TVA... Mais surtout, l'organisation insiste sur les dangers en matière de sécurité routière, avec une qualité douteuse des interventions, des pièces utilisées, l'absence de garantie ainsi que des risques de pollution avec des déchets toxiques n'entrant dans aucune filière adéquat. S'y ajoute que l'activité de ces ateliers illégaux se concentrent sur le manipulation du compteur kilométrique ainsi que sur le démontage et la vente de pièces et de voitures volées. Les professionnels ont donc décidé de collaborer avec les forces de l'ordre pour éradiquer le phénomène. Parallèlement, la CETRAA a ouvert une plateforme numérique permettant aux citoyens de dénoncer anonymement ce type de pratiques irrégulières. En cinq ans, 5500 plaintes ont été déposées.