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Et si l’État assumait 100 % des prêts aux PME ?

Caroline Ridet
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Face à des banques encore en mode parapluie et à un tissu artisanal en grande souffrance employant 60 % des salariés allemands , le gouvernement allemand va assumer 100 %, et non plus 90 %, du risque lié aux crédits d’urgence accordés dans le cadre de son programme d’aide aux PME frappées par la crise du coronavirus. Il fait également passer la durée des prêts de 5 à 10 ans, dont 2 ans sans remboursement. Reste qu’il n’est pas non plus question de porter des entreprises déjà en mauvaise santé avant la crise. Pour bénéficier de ce prêt, elles doivent être actives depuis au moins un an et avoir présenté un bilan positif l’an passé. Pas de cadeau non plus sur le niveau de remboursement : le taux d’intérêt se monte à 3 %. La balle est maintenant dans le camp des banques allemandes. Si elles ont injonctions d’être rapide et de limiter la bureaucratie, elles préviennent que la phase d’évaluation des risques ne sera pas « zappée ».

En France, le prêt de Trésorerie reste encore sur une garantie à 90 % portée par bpifrance. Mais selon nos confrères des Echos, le sujet pourrait être abordé d’ici la fin de la semaine dans le cadre d’une réunion à Bercy rassemblant les banques et les assurances à la demande des Chambres de métiers et de l’artisanat. Et c’est vital : à l’arrêt, sans entrées d’argent, les entreprises artisanales ont besoin de ce prêt de Trésorerie de toute urgence. Or, les premières remontées font état de frilosité et d'une lenteur tatillonne du côté des banquiers. Voire si la France pourra suivre l’Allemagne sur ce terrain.

Caroline Ridet
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