On ne s’improvise pas installateur de boîtiers de reconversion. Le parcours est dorénavant inscrit dans la loi ! Pour accéder à ce nouveau marché, il faut obtenir une habilitation dispensée par le fabricant qui est lui-même encadré strictement pour délivrer le sésame. Ainsi, le réparateur doit disposer de locaux adaptés, de capacités professionnelles avérées, de la valise diagnostic idoine, d’une assurance RC automobile. Il doit suivre une formation d’une journée. Ensuite, outre suivre le process défini par le fabricant, il doit répondre à des contraintes administratives lors de chaque installation : fixer sur le châssis la plaque livrée par le fabricant et frapper le numéro VIN du véhicule, et envoyer au fabricant une attestation d’installation du boîtier. Si le fabricant garantit le matériel trois ans, l’installateur engage sa responsabilité en cas de non respect des règles.• Combien coûte l’habilitation ? ARM Engineering annonce un pack d’entrée de 3 300 € TTC. Il comprend la formation, le logiciel de paramétrage et l’habilitation valable trois ans. Biomotors facture son pack 1 500 € HT (formation, outil de diagnostic, hotline et PLV) avec en option le pack « coffret outillage » à 490 € HT. Enfin, FlexFuel a choisi une facturation plus « light » à 499 € HT intégrant la formation et le pack communication (dont le logiciel) et en y ajoutant l’obligation d’utiliser sa station de diagnostic et dépollution moteur sous forme de contrat de location à 299 € HT par mois.• Quel marché à la clé ? Selon les premières remontées des prestataires déjà actifs, il ressort que la grande majorité des ateliers agréés réalisent en moyenne quatre installations par semaine. À titre d’exemple, FlexFuel propose des forfaits entre 100 et 300 € HT, selon la difficulté (une à trois heures de MO en T3). Reste que chez Biomotors, certains installateurs ont déjà choisi de se spécialiser sur la base de deux à quatre installations par jour facturées entre 500 et 1 400 € (selon le type de véhicule).Caroline Ridet