Les réparateurs indépendants préparent l'avenir

Muriel Blancheton
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Plus de complexe vis-à-vis des réseaux constructeurs : les garages indépendants sous enseigne ont rattrapé depuis belle lurette leur retard. Sur ces dix dernières années, ils ont même doublé les ateliers badgés constructeur en s’octroyant plus de la moitié du business entretien-réparation. Ils sont donc montés en compétences, en gamme sur l’accueil client pour finalement gagner des parts de marché. Les réseaux ont piloté cette mutation. Ils se sont structurés, ont largement garni le panier de services et gonflé la notoriété. Que ce soit les petits (en numéraires) ou les grands réseaux d’indépendants, peu ou prou tous cochent l’ensemble des cases : technicité, digitalisation, marketing et communication professionnalisée, mais aussi gestion des déchets, gestion-informatique partagée, formation adaptée… Globalement, les têtes de réseaux mettent à disposition de leur partenaires garagistes l’ensemble des prérequis pour être crédible sur le marché et surtout face à un consommateur volatil et ayant besoin d’être réassuré. Face à un parc vieillissant, aujourd’hui, les réparateurs en réseaux ont tout pour performer.
Opération séduction et formationPour 2019, les grands chantiers communs à tous ciblent l’infusion de l’économie circulaire – PIEC et maintenance écologique –, l’optimisation de la fidélité et du lien avec le client, la gestion de la data, l’ouverture de nouvelles prestations en miroir avec les nouvelles réglementations (contrôle technique, etc.)… Les réseaux ont également la pression pour gonfler leurs effectifs. Un impératif pour séduire les flottes qui montent en France et qui réclament un maillage important. Mais surtout, lors des conventions qui se sont succédées depuis septembre, un mot d’ordre unanime : la formation. Encore un point noir aujourd’hui qui est pourtant le point d’accès au parc de demain. Un kit de survie qui ne peut plus être contourné face à des réseaux constructeurs qui eux ne lâcheront rien ! Pas de panique, mais un besoin absolu d’anticiper. Car si les analystes – Gipa en tête de pont – leur assurent qu’ils ont encore dix ans de parc assurés avec les moteurs conventionnels (40 % essence et 60 % diesel), la transition énergétique scandée par les politiques pourrait s’accélérer. Le nouveau plan d’incitation à la conversion renforcé par le gouvernement devrait accélérer le processus.
Anticiper les changements à venirRésultat, les enseignes doivent se préparer rapidement à la mutation du parc au profit d’hybridation et d’électrification en tout genre. D’autant qu’en parallèle, en devenant la norme, la connectivité change la donne. Un sacré pari sur l’avenir que l’ensemble des réseaux de la réparation indépendante ont bien l’intention de gagner. Mais pour cela, il faut faire bloc. Les têtes de réseaux invitent donc avec insistance leurs adhérents à consommer sans modération l’ensemble des outils qui sont à leur disposition. « Vous n’êtes pas un réseau d’entreprises mais des entreprises en réseau. Je vous exhorte à jouer le modèle à fond. C’est ainsi que nous contribuerons à votre succès », a scandé Stéphane Antiglio, le président PHE/Autodistribution, lors de la derrière convention AD. Caroline Ridet
Muriel Blancheton
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