Covéa ouvre le techno-centre Cesvi aux regards extérieurs

Romain Thirion
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Vingt ans après sa création, en collaboration avec l’Espagnol CESVI Map et le Français Groupama, le techno-centre de recherche Cesvi France, désormais détenu à 90% par Covéa, ouvre enfin ses portes aux regards extérieurs...
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Jusqu’à cette année, seuls les constructeurs, les membres des départements auto des marques de Covéa (MMA, Maaf et GMF), les réparateurs agréés de son réseau et les experts également agréés avaient pu pénétrer au cœur de Cesvi France. Créé en 1997 et ouvert en 1999, le techno-centre de recherche appliqué au domaine de l’assurance automobile est passé presque entièrement sous le giron de Covéa en 2015, Groupama ayant décidé de se retirer du capital d’une société qu’elle avait pourtant cofondé.
Trois activités phares
Aujourd’hui, ne subsistent plus des actionnaires d’origine que Cesvi Map, filiale de l’Espagnol Mapfre, titulaire de 10% des parts, et Covéa, qui détient les 90% restants. Aussi, maintenant qu’il est presque seul pilote à bord, Covéa en profite pour dévoiler les diverses compétences du centre, situé à Jaunay-Clan (86), près du Futuroscope. Le Cesvi emploie 26 personnes permanentes, dont 10 ingénieurs, et propose trois activités majeures. D’abord, l’aide à la tarification et à la classification de nouveaux véhicules pour les directions techniques des marques du Groupe grâce à l’installation d’infrastructures de recherche, dont une zone de crash-test. Des tests qui répondent, pour les VL et VUL, aux protocoles RCAR (Research Council for Automobile Repairs).Ensuite, la formation du réseau d’experts et de réparateurs agréés Covéa aux méthodes de réparation les plus avancées au sein de trois départements (mécanique, carrosserie, peinture). 600 à 800 stagiaires viennent s’y former chaque année. Le Cesvi, d’ailleurs, exerce également une veille technologique permanente et teste de nombreux produits et matériels, en témoigne l’extraordinaire gamme de peintures de tous fabricants et la palette d’outils et de matériels de garage dont le techno-centre dispose. Enfin, dernière activité, et non des moindres : la reconstruction d’accidents de trafic. De l’accidentologie, en d’autres termes.
Des crash-tests pour tarifer au mieux les primes d’assurance
L’activité la plus spectaculaire –et la plus étonnante pour une filiale d’assureur– reste évidemment le crash-test. Chaque année, le Cesvi simule choc arrière et choc avant à 15 km/h sur une quinzaine de véhicules, parmi les plus vendus, selon les protocoles RCAR. Pas question de crash-tests de type EuroNCAP au Cesvi : le but, ici, est d’évaluer l’ICR, « Indice coût réparabilité », soit le coût moyen d’un panier de pièces pondéré par des taux de réparation attendus en fonction de la conception après-vente du véhicule. « Au-delà des travaux engagés sur la réparation matérielle automobile, Cesvi France aide à anticiper l’évolution des fréquences sinistre et contribue à l’amélioration de la sécurité des véhicules », souligne Laurent Decelle, président de Cesvi France et directeur des réseaux et des partenariats Covéa.Le Cesvi anticipe également les évolutions technologiques et propose des développements visant à améliorer la prédictivité : intégration des chocs “bumper”, du vitrage et notation des ADAS (Advanced Driver Assistance Systems), les fameux systèmes d’aide à la conduite. Le département de recherche et de veille technologique du Cesvi travaille en particulier sur les ADAS, comme par exemple le “Blind Spot Detection”, autrement dit la détection d’angles morts, et l’action à transmettre à la direction, ou encore le “park assist”, entre autres.
Des partenariats de poids
Depuis plusieurs années, le Cesvi France est partenaire d’outilleurs, d’équipementiers et de fournisseurs de matériels de garage et de peinture de renom : Würth, Bosch, Hella Gutmann, Axalta, PPG… Logique, compte tenu des formations techniques pointues que son centre de formation propose : réparation de l’aluminium, réparation des matières plastiques, diagnostic des trains roulants, assemblages dans l’automobile, systèmes d’aide à la conduite (ADAS), outils de diagnostic automobile, amélioration de la productivité peinture, dépannage sur place et habilitation électrique (pour les dépanneurs du réseau G16). Des carrossiers du réseau agréé Covéa se forment au Cesvi à la réparation aluminium.
Romain Thirion
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