Présidentielle 2022 : Mobilians met le Cap sur l’Avenir dans son Livret

Dans son Livret Cap sur l'Avenir, Mobilians évoque les défis à relever pour la filière auto dans un contexte inédit : conflit en Ukraine, crise du Covid, pénurie des semi-conducteurs et milite pour une coopération resserrée avec les pouvoirs publics (public-privé). Extraits :

Rebondir : Avec une politique de soutien et d’accompagnement de grande ampleur du tissu d’entreprises (TPE et PME). Création d’un fonds de modernisation pour accompagner les entreprises vers les nouvelles technologies de la mobilité ; mise en place d’un plan de formation pour maintenir un haut-niveau d’expertise des professionnels dans un contexte de digitalisation et d’électrification des véhicules ; fiscalité stable permettant de donner une visibilité pour les entreprises comme pour les ménages, et d’envisager des investissements.

« Une amélioration de la situation économique pour la filière avant 2024 – pour les analyses les plus optimistes – est illusoire. Sans un engagement fort de l’Etat – à l’instar de ce qui a été fait pour l’industrie en 2020 et 2021 – ce sont des dizaines de milliers d’entreprises et d’emplois qui pourraient disparaître dans les prochains mois. »

Transformer : pour ne développer ici que deux des dynamiques majeures des prochaines années, l’électrification du parc et la généralisation des véhicules connectés, les opportunités sont nombreuses et les acteurs économiques volontaires pour les saisir.

• Les services de l’automobile sont autant un levier de déploiement des nouvelles énergies qu’un relai d’information incontournable auprès des automobilistes. C’est ainsi un potentiel estimé de l’ordre de 50 000 bornes de recharge sur l’ensemble du territoire qui pourraient être installées à court-terme, levant ainsi un des principaux freins à l’électrification du parc. Dans ce domaine, les stations-service sauraient être des points de recharge des mobilités électriques et, demain, à hydrogène, ainsi que de véritables hubs de services en zones rurales.
• L’essor des véhicules connectés appelle à ce que les Etats fixent un cadre concurrentiel équitable afin de permettre l’accélération de l’innovation dans les services de la mobilité. La connectivité des véhicules ouvre en effet un champ extrêmement étendu de création de services digitaux innovants et de nouvelles solutions pour le grand public. Face à l’arrivée des GAFAM dans ce domaine, et pour préserver la compétitivité et la souveraineté européenne, l’Amont et l’Aval de la filière automobile doivent élaborer des solutions communes, partagées et équilibrées, dans l’intérêt fondamental des utilisateurs.

Accompagner : dans un contexte d’inflation significative et de pouvoir d’achat exsangue pour de nombreux ménages, il faut accompagner les ménages les plus modestes dans l’acquisition d’un véhicule propre ; promouvoir l’éco-conduite et la multimodalité ; permettre un équitable accès au permis de conduire – premier passeport vers l’emploi.

Les objectifs de réduction des émissions de GES et le renforcement des réglementations dans le domaine automobile, avec la mise en place des Zones à Faibles Emissions (ZFE), notamment, auront des répercussions sur les modes de vie des ménages et sur l’organisation des infrastructures et des réseaux de transports dans les territoires. Ces profondes mutations doivent se faire en concertation avec la population, or aujourd’hui beaucoup de nos concitoyens ignorent tout de ces dispositifs devant être mis en œuvre à très court terme.

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