40 % des ateliers renvoient encore les VE vers le réseau constructeur
Comment se positionnent les garages face à l’électrification des parcs auto ? Pour mieux répondre aux attentes des réparateurs sur le sujet, Bosch Automotive Aftermarket a sondé des pros de quatre pays européens.
15 % de part de marché en termes de vente en Europe pour les 100 % électriques, mais un parc roulant qui ne dépasse pas les 1% (source:ACEA) ! En France, le parc électrifié (100 % VEP, VULe et hybrides rechargeables) pèse 7 % du parc global (+ 43 % au premier semestre) et s’annonce à près de 3,4 millions de véhicules roulant en juillet. Si effectivement les modèles électrifiés ne sont pas encore majoritaires, leur part croît, et vite ! Comment accompagner cette évolution, à quelle vitesse et dans quelle proportion ? En substance, c’est pour mieux calibrer les produits et services dédiés à l’électrification que la division Automotive Aftermarket de Bosch a souhaité en savoir plus sur « l’approche de la réparation des véhicules électriques dans les ateliers » en complétant les études GiPA de son propre sondage.
Formations spécifiques VE
En premier lieu, 40% des ateliers qui n’ont pas encore réparé de VE ont déclaré les avoir envoyés chez un constructeur ou un collègue. Mais surtout, un réparateur européen sur quatre ne classe pas comme prioritaire le traitement des VE, et n’a donc pas l’intention d’intégrer ce type de prestation.
Pour les 75 % restants qui ne semblent pas « allergiques » à l’électrique, 58 % reconnaissent avoir besoin de formations sur le sujet et 53 % déclarent avoir besoin d’encore plus de supports techniques et d’information.
À noter également que les garages changent en moyenne plus de 70 pièces par an sur des électriques, dont 15 à 40 sont des pièces non spécifiques.
Le challenge de la disponibilité des pièces
Dans cette logique, les pièces spécifiques VE (point de charge, controller-inverter, moteur et batteries) sont changées moins de cinq fois par an (source: GiPA). Bosch déduit de cette étude qu’il doit assurer la disponibilité des pièces dédiées au même titre que celles des véhicules thermiques.
Un autre enjeu stratégique est le prix élevé de ces organes spécifiques, notamment les packs batteries, et les tensions d’approvisionnement des matières premières qui doivent l’amener à mener «naturellement des réflexions autour des trois R (réutilisation, recyclage, réparation)».