Un premier centre de recyclage de VE et VH chez Careco

Avec un parc roulant électrifié représentant désormais plus de 1,4 million de véhicules en France, on estime que plus de 13 000 véhicules électriques et hybrides hors d’usage (VHUE/H) sont à traiter chaque année. Soit actuellement 1 % de l’ensemble des véhicules traités dans les centres de recyclage spécialisés… et leur nombre est à la hausse. 

« Avec ce centre Gièvres Auto Elec, nous créons un nouveau métier d’électro-technicien-casseur. Pour recycler des véhicules électriques et hybrides hors d’usage et principalement les batteries, nous avons dû développer des compétences, équipements et infrastructures spécifiques. Cela a demandé un investissement conséquent dans des outils de détection, de surveillance et de stockage. Le recyclage et la revente d’une batterie et de ses éléments nécessitent un contrôle qualité très strict, un accès aux données constructeurs et une bonne connaissance du marché », assure Nelson Jourdin, directeur de Gièvres Auto.

Le recyclage de ces véhicules, et plus particulièrement des batteries, imposent des moyens, réglementations et procédures complexes et sécurisés. Composants dangereux et métaux rares exigent des process très techniques et rigoureux. Il est donc nécessaire que les centres disposent d’opérateurs habilités B2VL / B2XL / B2TL. Ce sont les seuls autorisés à intervenir sur les VE et VH en fin de vie et leurs batteries. Ces dernières possèdent un passeport qui les suit depuis l’extraction minière jusqu’au recyclage. 

Dès leur arrivée chez Gièvres Auto Elec, les VE et VH sont soumis à des diagnostics pour identifier notamment les risques d’explosion et d’incendie. De fait, tout véhicule à risque est stocké en quarantaine sur une aire dédiée pourvue de murs coupe-feu. Après une période transitoire, un nouveau diagnostic est réalisé et la batterie déposée pour vérifier son état de charge (SOC) et son état de santé (SOH). Puis c’est la déconnexion des modules, leur démontage et le recyclage. 

« Nous avons su anticiper le virage de l’électrique / hybride il y a quelques années déjà en participant activement au groupe de travail de l’Ineris. En 2024, plus d’une centaine de batteries issues des véhicules électriques / hybrides ont été déposées dans notre centre. Aujourd’hui, nous bénéficions d’une réelle expertise dans le domaine. Nous sommes de plus en plus sollicités et mandatés pour l’enlèvement dans toute la France, pour la mise à disposition de notre infrastructure, mais aussi pour nos compétences lors d’expertises contradictoires », détaille encore N. Jourdin.