Les « Bibs » clermontois manifestent contre la décision de Michelin

Jean-Pierre Raynaud
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Manifestation Michelin

Sur les 9 000 salariés Michelin des usines et du centre de recherche de Clermont-Ferrand, 200 d’entre eux se sont rassemblés vendredi 8 novembre devant les portes du site de production de La Combaude (63). Au cœur de leurs revendications : les fermetures annoncées des usines de Vannes (56) et Cholet (49), et le sort des 1254 employés. Une alerte qui résonne comme une épée de Damoclès pour tous. 

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L'annonce des fermetures des sites Michelin de Vannes et de Cholet le 6 novembre provoque la colère de l'ensemble des salariés français du manufacturier (lire Michelin ferme deux usines). A l'appel de l'intersyndicale (CGT, SUD, CFE-CGC et CFDT), 200 personnes se sont ainsi massées le 8 novembre devant les portes de l’usine clermontoise. « Les salariés clermontois ne comprennent pas cette décision de fermer deux usines. Si aujourd'hui Vannes et Cholet sont touchées, demain, ce seront peut-être les leurs », indique Romain Baciak, délégué central de la CGT. « Nous sommes là pour soutenir nos collègues, travailler à obtenir le meilleur plan social possible, mais aucun site industriel n'est à l'abri », lance Issam Zioini (SUD), tandis que José Tarantini (CFE-CGC) estime pour sa part que cette stratégie initiée par Michelin « affectera d’autres sites mais également les salariés du tertiaire ». En clair, personne n’est à l’abri de coupes massives dans d’autres usines, et quels que soient les secteurs d’activité. Moins de pneumatiques fabriqués signifient mois d’emplois in fine. La baisse de production touche déjà plusieurs sites en Auvergne (Les Gravanches et Blavozy en Haute-Loire), avec des vacances imposées aux salariés. Et c’est bien cette stratégie industrielle entreprise par Michelin que dénoncent les employés qui entendent se réunir mercredi 13 novembre pour entamer une marche avec d'autres venus de tous les sites de France pour rejoindre le siège des Carmes, siège social de Michelin à Clermont-Ferrand. Les syndicats devront mobiliser les « Bibs » contre la stratégie globale de l'entreprise délaissant les pneumatiques à faible valeur ajoutée et augmentant le risque de fragiliser d’autres sites du manufacturier et des milliers d’emplois à la clé. « Cette réunion doit marquer la fin du gel du dialogue social », espère José Tarantini.

Jean-Pierre Raynaud
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