Rapports d'historique VO : carVertical s'ancre en France
Sur la même ligne de départ d’éditeurs de rapports d’historique, carVertical se place au même rang qu’Odopass, Autorigin ou encore Histovec…Mais la jeune entreprise lituanienne accélère la cadence en Europe et particulièrement en France, son deuxième marché après la Roumanie. Dans son viseur, les pros qu’elle veut conquérir à grand renfort de statistiques comportementales et de nouvelles fonctionnalités.
Car malgré la baisse de 13 % des ventes VO en France en 2022 à 5,2 millions d’immatriculations (et - 4,7 % au premier trimestre 2023 d’après AAA Data) due à l’inflation et la pénurie de VO récents, la vente de secondes mains reste porteuse pour les pros. Les chiffres varient selon les sources, mais ces derniers pèseraient en moyenne 43 à 47 % des ventes BtoC. Et dans le contexte actuel, libérer son stock plus vite avec un prix ajusté pour des secondes mains au parcours clairement identifié prend tout son sens. Et plus de six Français sur dix vérifient l’historique d’un véhicule avant de l’acheter, d’après les statistiques de carVertical. D’où sa volonté de proposer au canal BtoB un outil calibré par des millions de data multisourcées et planétaires, issues des compagnies d’assurance, de registres nationaux, des forces de l’ordre et d’entités privées. S’affichent ainsi l’utilisation professionnelle ou personnelle du véhicule (taxi, location…), son kilométrage, son historique SAV, son parcours financier (leasing, mensualités restantes…), les éventuels dommages cachés avec les coûts moyens de réparation estimés, ou encore les défauts courants pour chaque modèle. L’offre varie de vingt à cent rapports avec des tarifs dégressifs tournant en moyenne autour de 7 € par pack.
Nous sommes clairement en pleine conquête auprès des concessionnaires, des constructeurs, des mandataires mais aussi des indépendants qui développent leur business VO !
La cible pro est clairement un enjeu pour Matas Buzelis, expert auto chez carVertical, pour qui la part des ventes BtoB a augmenté de 79 % sur l’année avec plus de 1000 entreprises – du site d’annonces aux revendeurs physiques – ayant utilisé les rapports de carVertical, soit quatre fois plus qu’en 2021 ! Un signe de l’intérêt croissant des pros pour ce type d’outil ? « Nous sommes clairement en pleine conquête auprès des concessionnaires, des constructeurs, des mandataires mais aussi des indépendants qui développement leur business VO ! Ils ont des besoins et nous avons des solutions. Avant de vendre un véhicule, ils doivent l’acheter mais veulent être rassurés sur son passé, sa valeur résiduelle, sa garantie… pour le vendre au bon prix, indique le responsable. Pour les convaincre, nous leur laissons la possibilité de tester notre plateforme en leur attribuant des crédits gratuits. L’essai est bien souvent transformé : notre solution est sans cesse enrichie avec des données mondiales, de nouvelles fonctionnalités apparaissent régulièrement (nouveau logo et refonte du site, renouvèlement des rapports, application iOS et Android repensée, rapports sur les motos…). Surtout, elle est peu onéreuse, ce qui fait de carVertical l'une des solutions les plus économiques du marché. » Enfin, la multitude de data collectées par les équipes de carVertical permet d’essaimer des études comportementales personnalisées par pays (voir encadré). « Nous souhaitons ainsi ancrer carVertical comme un standard pour les pros en Europe, à l’instar de l’éditeur de rapport Carfax aux États-Unis », imagine déjà l’expert.
Créé en 2017, carVertical annonce une croissance globale de 30 % en 2022, avec un CA de 23,3 M€ pour 100 collaborateurs (data analysts, IT…) et une implantation programmée dans trente pays.
Portrait-robot du VO français
En mixant ses milliers de données sur l’historique des secondes mains sur le marché français, carVertical peut dresser le profil d’acheteurs d’occasions ou celui des modèles mis en vente. Ainsi, on apprend que seulement 63 % des Français savent ce qu'est un numéro VIN, que l'essai routier compte pour plus de 28,5 % dans la décision d'achat (15 % via les amis ou la famille), tandis que les avis en ligne représentent 11,4 % du facteur déclencheur.
Autres chiffres intéressants :
• 9,6 % des voitures contrôlées en France sont concernées par la fraude au compteur kilométrique.
• 12 % des VO entre 5000 et 20 0000 € sont concernés par un compteur trafiqué (et presque 15 % sur des véhicules de 45 000 à 60 000 €.
• 55 % des voitures entre 20 000 et 45 000 € ont été impliquées dans un accident ou ont des dommages enregistrés.
• Plus de quatre voitures sur dix (40,7 %) coûtant jusqu'à 5 000 € ont été impliquées dans un accident.
• En 2022, un véhicule français parcourait en moyenne 179 823 km avant d'avoir un accident, vs 245 680 km en 2021.