GCK Mobility, un poids plume qui décarbone les poids lourds

Jean-Pierre Raynaud
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GCK_retrofit hydrogene

Dirigé par Éric Boudot, le groupe GCK occupe les devants de la scène dans la décarbonation avec ses prototypes novateurs pour le sport automobile ou le transport. Installé dans un ancien centre de tri postal à Cournon d’Auvergne, l’atelier CGK Mobility (l’une des 8 filiales, 65 collaborateurs) convertit depuis 2024 des véhicules lourds...

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« Grâce à l’appel d’offres de la région AURA, qui croyait dans l’hydrogène (six stations de recharge sur dix-sept prévues sont déjà opérationnelles) pour la locomotion de ses autocars et voulait installer des stations de ravitaillement, nous avons grandi rapidement. L’autocar Iveco Crossway âgé de plus de 5 ans mais Euro 6 (2014) transformé, l’un des trois modèles homologués par l’UTAC pour une production en série, avait plus d’autonomie qu’un VE et se rechargeait plus rapidement. La Région nous a commandé au moins 50 véhicules livrés sur quatre ans », rappelle le directeur du site Philippe Jacques. La société propose trois versions, de trois à cinq réservoirs à hydrogène embarqués pour une autonomie variant de 300 à 500 km. Celle disposant de quatre réservoirs s'avère la plus adaptée pour des tournées de 400 km par jour.

Démontage complet de l’environnement moteur avant d’installer la pile

Moteur, boîte de vitesses, système de refroidissement sont enlevés du véhicule par une équipe de vingt personnes. Le châssis est préparé pour intégrer les nouveaux composants, certains produits localement : le moteur électrique (Dana), les batteries (GCK Battery), la pile à combustible (Symbio) et les réservoirs (FORVIA). Les ingénieurs système de CGK ont mis au point les logiciels et calculateurs pour que les équipements puissent communiquer entre eux lors des phases d’accélération ou de production d’électricité. Cette transformation d’un VO, dont le coût varie entre 350 000 et 380 000 € contre 800 000 € pour un VN, est adaptée pour les VI lourds s’amortissant sur une durée plus longue.

GCK explore également d'autres pistes : pour être présent sur le marché des VU électriques, le groupe a par exemple développé le rétrofit d’un Renault Master, économiquement non viable face aux offres de VN... Si le prix est encore dissuasif, en revanche le rétrofit des bennes à ordures ménagères Renault diesel et l’électrification des bateaux touristiques du lac d’Annecy ont commencé. Un prototype de petit véhicule urbain équipé d’une pile à combustible, conçu par GCK Performance avec le pool (Symbio, FORVIA, Cap Gemini), effectue des tests de roulage. GCK expérimente aussi le moteur diesel développé par sa filiale Solution F fonctionnant avec une injection à hydrogène.

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GCK atelier
Jean-Pierre Raynaud
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