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Libre choix : des associations de consommateurs montent un « réseau » de carrossiers !

Romain Thirion
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La Ligue des droits de l’assuré (LDDA) et l’association Familles de France viennent de donner naissance au réseau "GCA2R". Un énième subterfuge des donneurs d’ordres caché sous un acronyme barbare ? Que nenni ! Dans la droite lignée de sa Lettre ouverte au monde de l’Assurance, la LDDA présente ce projet comme un groupe ouvert à tout carrossier indépendant désireux de s’engager à la défense du libre choix devant ses clients.
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Groupe conseil auto-réparation responsable, alias GCA2R. C’est le "réseau" que viennent de créer, conjointement, la Ligue des droits de l’assuré (LDDA) et Familles de France pour inciter les professionnels indépendants de la réparation-collision à s’unir afin de promouvoir le libre choix du réparateur auprès des automobilistes.Avant d’examiner en détail comment les deux associations de consommateurs, d’ordinaire extérieures aux problématiques des professionnels, ont décidé de jouer les rassembleurs auprès des réparateurs, rappelons tout de même que la LDDA n’en est pas à son coup d’essai en termes d’initiatives. Elle était, en effet, l’auteur d’un coup de gueule, poussé à travers une Lettre ouverte au monde de l’Assurance, que nous avions publiée sur ce site-même. «Un certain nombre de nos adhérents avaient déjà eu des contentieux avec les assureurs», souligne Jean-Louis Legros, président de la LDDA.Depuis, la prise de position de l’association s’est encore affirmée. Et son ex-président n’y est pas étranger. «M. Jean Pringault est un ancien expert et, bien qu’il ait pris du recul par rapport à ses anciennes fonctions, il tenait à ce que la LDDA ne laisse rien passer en ce qui concerne les avancées qu’offre la loi Hamon à l’assuré», explique Jean-Louis Legros. C’est donc lui qui a piloté la création du GCA2R, de son cahier des charges et de sa charte. Deux documents qui posent les ambitions de ce réseau qui n’en est pas vraiment un.
Pas d’apport d’affaires
Car le GCA2R n’est pas destiné à relier les réparateurs sous un même panneau, ni d’apporter un quelconque volume d’affaires, mais plutôt de les fédérer dans un même discours et une même déontologie auprès des automobilistes. «C’est un réseau plus orienté vers les clients que vers les réparateurs», confirme d’ailleurs Jean-Louis Legros.«Le réparateur, volontairement et sans aucune contrainte, adhère au réseau, s’inscrit dans une démarche de responsabilité professionnelle, de qualité, de respect de la Liberté de choix de son client, de service de proximité et s’engage sur un plan de maintien de l’emploi et d’activité dans sa zone géographique de compétence», mentionne d’ailleurs le cahier des charges du GCA2R. Ce dernier point était d’ailleurs exigé par Familles de France, très attachée à l’implantation de réparateurs de proximité, surtout dans les zones rurales.
Engagement réciproque
C’est donc un engagement moral que prend le réparateur qui adhère au GCA2R. Un acte de conviction qui repose sur une charte liant le réseaux aux professionnels. À travers elle, le GCA2R s’engage notamment à mettre en place un site web (un nouveau sera bientôt créé) dédié à la mise en œuvre de la charte et du réseau, à fournir une enseigne nationale GCA2R et un dépliant d’information dédié au client, à aider le professionnel à mettre en place la procédure de recours direct par cession de créance, à se porter recours amiable auprès de l’assureur en cas de difficulté de paiement, à mutualiser les opérations de communication et de publicité, à jouer les relais auprès des Pouvoirs Publics sur les problèmes et difficultés rencontrées sur le terrain pour l’application de la Loi Hamon et à fournir des formations adaptées aux besoins des adhérents.Les réparateurs souhaitant adhérer, eux, doivent s’acquitter d’une cotisation annuelle de 150 euros et justifier de leur enregistrement au registre du commerce ou de l’artisanat, mais surtout respecter leurs engagements, prévus également par la charte. Des engagements qui ne sont, ni plus ni moins, qu’une réaffirmation de la déontologie de leur métier.Ainsi, la charte exige d’eux un accueil et un conseil au client dans le respect des délais d’exécution des travaux, un travail de qualité dans le respect des règles de la profession, la priorité donnée à la réparation plutôt qu’au remplacement des pièces endommagées, l’emploi d’un personnel qualifié et d’un outillage adapté et aux normes, des prix de prestations concurrentiels, régler les litiges avec l’expert dans le cadre des procédures habituelles. Bref, rien que le carrossier diplômé et travaillant dans les règles de l’art ne sache déjà faire !En cas de litige avec son client, le réparateur doit également s’engager, dans un premier temps, à un règlement à l’amiable. Dans le cas contraire ou si le litige persiste, le Conseil du GCA2R, composé notamment de professionnels, sera chargé de statuer et de supprimer le réparateur de la liste des adhérents. Un petit côté conseil de discipline qui en agacera peut-être certains… Mais dans le cas présent, où le réseau ne se positionne pas comme apporteur d’affaires et où le professionnel ne s’engage, surtout, qu’à respecter le B.A.-BA de son métier et de se faire le défenseur du libre choix, cet organe coercitif est un moindre mal à accepter.
Romain Thirion
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