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Dernière minute – Nobilas à la FFC: colère de Patrick Nardou, mise au point de Patrick Cholton
Publié le 10/11/2015
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Innovation Group (Nobilas) est devenu membre de la FFC-Carrosserie au travers de la FFC-Equipementiers. La FFC-Réparateurs s'insurge...
Patrick Nardou, le président de la FFC-Réparateurs, s'est mis très en colère hier en découvrant qu'Innovation Group (Nobilas) est devenu membre de la FFC-Équipementiers. Il s'y était opposé en juin dernier et pensait l'affaire réglée, tient-il à faire savoir en s'insurgeant : son avis n'a donc pas été pris en compte et il n'en a même pas été informé ! Pas aussi simple, rétorque Patrick Cholton, président de la FFC, qui regrette vivement l'affrontement public, mais reprend point par point les reproches qui lui sont faits...
Hier, par le plus grand des hasards, les élus de la FFC-Réparateurs disent avoir découvert qu'Innovation Group, la maison-mère de Nobilas, est récemment devenue membre... de la FFC-Équipementiers, une autre branche de la Fédération Française de la Carrosserie !
Patrick Nardou : «une trahison»
Patrick Nardou, Président de la FFC RéparateursC'est effectivement tout ce qu'il y a d'officiel : le site de la fédération affiche déjà l'entreprise dans la liste de ses membres, liste accessible sur internet (cliquer ici ou sur l'image ci-dessus). L'avoir découvert ainsi ne plaît pas, mais alors pas du tout, à Patrick Nardou, le président de la FFC-Réparateurs, qui tient à le faire savoir officiellement, lui qui s'est déjà engagé à maintes reprises au nom de ses adhérents contre les pratiques de la plateforme de gestion de sinistres. En outre, des adhérents et permanents ont été poursuivis devant la justice dans le cadre de l'affaire "ninobilas-nisoumises".Il ressent donc cette adhésion-surprise d'Innovation Group comme une inacceptable «trahison qui le met devant le fait accompli et bafoue sa parole». Il explique qu'à la fin du semestre dernier, il avait eu vent d'une entrée de la plateforme de gestion de sinistres au sein de la FFC-Équipementiers et s'y était alors opposé par le verbe et par l'écrit. Dans un courrier adressé en juin dernier à Patrick Cholton, il avait clairement averti ce dernier qu'il avait ainsi en main «une grenade encore goupillée, mais pour combien de temps ?» Patrick Nardou s'y inquiétait tout particulièrement d'une rencontre organisée par un fabricant de peinture entre Nobilas et le Président Cholton à laquelle il avait finalement participé. Il rappelait aussi qu'il avait mal supporté deux concomitantes censures : la FFC venait de “bloquer” une communication sur le résultat du procès perdu par la plateforme contre des adhérents et permanents de la FFC, puis une lettre aux mêmes adhérents carrossiers destinée à être publiée sur le blog de la fédération.Patrick Nardou interpellait alors Patrick Cholton en lui demandant s'il n'avait pas le sentiment de commettre «une faute politique grave à l’encontre de la branche réparateurs en soutenant l’initiative [du fabricant de peinture] sachant que [ce dernier] commerce avec Axa-Nobilas et que des intérêts communs sont évidents». Il croyait hier encore l'affaire résolue, affirme-t-il, avant de découvrir donc que l'adhésion d'Innovation Group avait été entérinée sans même qu'il en ait été prévenu.Plutôt que de laisser croire qu'il en est complice, P. Nardou a donc décidé de faire savoir aux adhérents réparateurs qu'il est totalement étranger à cette adhésion de Nobilas/innovation Group : «Je me demande jusqu'où l'on préférera favoriser les intérêts d'un équipementier au détriment de l'action politique menée de longue date pour les adhérents». Hier, il a provoqué en urgence une assemblée extraordinaire du bureau des réparateurs sur ce sujet. De cette réunion, les représentants des adhérents carrossiers de la FFC sont sortis particulièrement déterminés en circularisant leur position vers les adhérents carrossiers et en évoquant même une demande de démission du président Cholton.Patrick Cholton : «Lever le poing ne suffit pas»
Patrick Cholton, président de la FFCUn Patrick Cholton qui, joint très tardivement hier soir, veut jouer l’apaisement des passions, mais sans faux-fuyant. «Cette posture est au moins maladroite ; ce genre de polémique publique ne fera pas grandir la fédération, bien au contraire», assène-t-il donc en préambule. La rencontre avec Nobilas, il l'assume pleinement : «par principe, c'est dans le dialogue que l'on résout les problèmes. Il était légitime de rencontrer cette entreprise à la demande d'adhérents. C'est un acteur du marché».Il concède certes une maladresse involontaire et en reconnaît les néfastes effets politiques : «Je ne savais même pas qu'Innovation Group est la maison-mère de Nobilas et par principe, je ne m’immisce pas dans les décisions des branches». Mais alors pourquoi avoir empêché la branche réparateurs de communiquer sur Nobilas ? Il s'inscrit en faux : «Nous n'avons jamais censuré la FFC ; soucieux de l'équilibre rédactionnel entre les différents métiers que nous représentons, nous avons différé cette communication dans le seul cadre d'une décision technique prise en comité de rédaction représentant les trois métiers», tient-il à souligner.Quant à la découverte tardive de l'adhésion d'Innovation Group par la branche réparateurs, il contredit encore plus frontalement Patrick Nardou : «nous en avions parlé en comité de direction. Il était au courant», rétorque-t-il.Il veut être rassurant sur l'indépendance des lignes politiques des branches de la FFC : «Je ne m'oppose absolument pas à ce que les carrossiers aient cette attitude de défiance vis-à-vis de Nobilas. Je veux seulement que le fonctionnement de la fédération soit respecté. Je demande seulement qu'il y ait un dialogue, entre nous, sans prendre ainsi inutilement le monde entier à témoin», regrette-t-il en appelant à la mesure et à la constance. «Lever le poing ne suffit pas : il faut aussi s'employer à développer de nouveaux services, prendre en compte la fragilité des réparateurs soumis à un marché difficile. La FFC s'en occupe : en janvier 2016, ils auront une aide judiciaire, une aide notariale, une aide fiscale parce que la FFC dans son ensemble y travaille. Le service d’accompagnement en gestion avec Rivalis, la FFC y a activement et financièrement participé». En conclusion, il enjoint la FFC-Réparateurs «à ne surtout pas nous tromper d'objectif : notre double priorité, c'est de conquérir de nouveaux adhérents, tout en dégageant des moyens pour toujours mieux servir leurs attentes».A suivre donc...Sur le même sujet
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