Les épisodes de grêle tombent rarement bien et immobilisent généralement plus que de raison les véhicules qui en sont victimes quand il s’agit de les faire débosseler. Mais nombre de véhicules ayant été grêlés suite aux précipitations du mois de mai dernier seraient immobilisés encore plus longtemps que prévu dans les ateliers des carrossiers qui se les sont vus confier par leurs propriétaires. Et ce, à cause du refus des compagnies et mutuelles d’assurance de tous les prendre en charge. C’est en tout cas ce qu’a dénoncé la
FFC-Réparateurs dans un communiqué daté de ce mois de juin.L’organisation syndicale rapporte en effet que de nombreux véhicules ayant été amenés aux carrossiers pour débosselage, peu après avoir subi les intempéries, ont bel et bien été déclarés par les professionnels mais que
«les cabinets d’experts refusent d’expertiser les véhicules avec les carrossiers choisis par les clients». Une décision qui ne viendrait pas des experts eux-mêmes mais de leurs donneurs d’ordres, c’est-à-dire les assureurs qui ont pour clients les propriétaires des véhicules grêlés. Ceux-ci, selon la FFC, évoquent en effet
«la mise en place prochaine […] de plateformes de degrélage industrielles en dehors des carrosseries traditionnelles».Pour l’organisation professionnelle, ce refus de prendre en charge les véhicules chez les carrossiers à qui ils ont été confiés relève d’une véritable volonté de détourner leur clientèle naturelle.
«Une fois de plus, les assurances orienteront les automobilistes les privant ainsi du libre choix du carrossier pour effectuer les réparations de leur sinistre», déplore le syndicat. Sans compter que lesdits véhicules seront sûrement pris en charge loin du garage dans lequel ils ont été déposés, donc certainement encore plus loin du domicile de leurs propriétaires.
«Nous en appelons donc [...] à la DGCCRF afin qu’elle intervienne auprès des assurances pour faire respecter immédiatement le décret du libre choix du réparateur, menace la FFC-Réparateurs. Et celle-ci, parallèlement, de tendre la main aux experts indépendants, ceux non mandatés par les donneurs d’ordres
: «pour les carrossiers et les experts indépendants, c’est le moment de trouver un terrain d’entente afin de promouvoir leur savoir faire, pour les uns, et leur totale autonomie, pour les autres».