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AXA/NOBILAS (suite) – Enfin un carrossier « pro-Nobilas »…

Jean-Marc Pierret
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Plus de 50 témoignages (!) nous sont parvenus concernant directement ou indirectement Nobilas. 36 citent explicitement la société, 35 sont très critiques dont 26 sont publiés… et un seul, reçu le 18 novembre dernier, est positif ! Il est vrai que les gens heureux sont toujours moins enclins à témoigner que les insatisfaits. A ce titre au moins, ce témoignage "pro-Nobilas" mérite d’être entendu. Surtout qu'il est parfaitement assumé et semble totalement spontané...
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Voilà qui va peut-être cette fois faire plaisir à Nobilas, elle qui est le centre de tant de ressentiments de carrossiers et qui les passionne visiblement : les seuls 8 articles que nous avons publiés sur cette entreprise cumulent déjà... 37 471 pages vues, soit l'enviable moyenne de 4 684 "clics" par article !Même dans le contexte pré-judiciaire qui nous oppose à Nobilas et sans pour autant changer une virgule à ce que nous avons déjà écrit sur le sujet, il est normal et logique de donner "la parole à la défense". Nous avons donc joint l’auteur de ce témoignage inhabituel (pour relire le commentaire "#3 Laugel", cliquez ici) afin de nous assurer préalablement qu’il y a un vrai professionnel derrière et, autant que l’on puisse s’en rendre compte, qu’il ne s’agit pas d’un commentaire "téléguidé".Nous sommes effectivement tombés sur un carrossier en chair et en os : Aymeric Laugel, le jeune patron du Garage du Stade à Folschviller (57), sous enseigne "123 Autoservice". Quant à son indépendance d'esprit, il a tenu à être clair : «que personne ne vienne expliquer que je suis payé d’une façon ou d’une autre pour dire du bien de Nobilas», précisera-t-il fermement au terme de notre entretien.Sa vision de "l’affaire Nobilas" ? Pour lui, c’est avant tout une question de génération : «Il faut être concret et honnête : la belle époque des carrossiers est révolue. On ne peut plus se "gaver" comme avant. Les "anciens" ont plus de mal que "les jeunes" à entrer dans le rail de l’industrialisation de ce métier. C’est la vérité : ce sont souvent eux qui se plaignent durant les réunions Nobilas...»Pour Aymeric Laugel, pour ses 33 ans et pour sa première aventure d'entrepreneur, Nobilas a été une chance. «Quand j’ai repris ce garage en même temps que la crise débutait, j’ai trouvé une entreprise de réparation à 80% carrosserie et sans aucun agrément», raconte-t-il. Il y a deux ans, «la crise m’a mis devant une alternative : trouver une solution ou mettre la clé sous la porte»."Il ne faut pas croire que tout est facile"C'est là que Nobilas est entrée dans la vie de son entreprise. «J’ai d’abord pris un contrat d’un an sans obligation de volume qui a plutôt bien marché. J’ai ensuite signé un contrat Partinium (NDLR : avec engagement de volume). Aujourd’hui, nous travaillons à 75% avec Nobilas. C’est un danger, c’est vrai, mais j’ai un contrat de 5 ans. Nous sommes à 10 véhicules/semaine. J’ai pu éviter de mettre des gens au chômage et je n'oublie pas que l’entreprise aurait dû mourir il y a deux ans…»«Je vous rassure, tempère-t-il : il ne faut pas croire que tout est facile dans un contrat de 100 pages comme le "Partinium" de Nobilas ; mais au bout du compte, c’est quand même le carrossier qui le signe. Honnêtement, quelle société peut aujourd’hui vous donner une telle visibilité sur 5 ans ? Je peux vous dire que le banquier ne vous regarde pas de la même façon quand vous lui présentez une telle perspective...»Et quand il a constaté que certaines fournitures de servicess'avéraient plus chères chez Nobilas qu'ailleurs, il ne s'est pas démonté malgré ses engagements contractuels : «je l'ai démontré preuves à l'appui et j'ai conservé mes propres fournisseurs !», affirme-t-il..."Cela m’a permis d’investir, d’embaucher"Deux ans après, son bilan est donc plus que positif. «Cela m’a permis d’investir, d’embaucher. Je travaille avec mon épouse, un carrossier, un mécanicien et deux apprentis. J’ai même créé un emploi de convoyeur à temps partiel pour le SAD»… En l’occurrence, il s’agit d’un retraité, «commissionné en sus sur les ventes additionnelles». Le résultat est là : selon A. Laugel, 20 à 30% des voitures amenées pour un sinistre génèrent un panier moyen de 350 à 400 euros d’activité mécanique...Bien sûr, ça ne tombe pas tout seul : «Ça se travaille, insiste-t-il. Mais pour moi, c'est une évidence : Nobilas a été salvateur. Le SAD m’a permis de faire évoluer mon CA. J’en ai aussi profité pour apprendre à rencontrer les courtiers locaux, j’ai participé aux formations... Cela m’a permis de décrocher d’autres contrats. Vous savez, 6 véhicules de courtoisie devant ma porte, ça séduit d’autres assureurs… et ça attire d’autres agréments. Sans même avoir eu besoin d’en contacter certains», se souvient-il.Sur les fameux 13,5% de commission Nobilas en pied de facture, Aymeric Laugel a son opinion : «Il faut parler clair : ce n’est supportable qu’à partir du moment où l’on sait privilégier la réparation sur le remplacement des pièces. Il a fallu que j’apprenne à "vendre" ma main d’œuvre, conclut cet ex-salarié carrossier ; mais avec mon taux actuel de 59% de réparations, je m’en sors. Pas avec la bonne grosse marge du "bon vieux temps" que regrettent beaucoup de mes confrères, c'est vrai. Mais je m'en sors assez bien pour en vivre et me développer…»
Jean-Marc Pierret
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