Entrées-atelier VE : +2% en fréquence, mais -40% en valeur
Aux Pays-Bas, la fédération professionnelle BOVAG l’a calculé auprès de 7 600 garages néerlandais : en 2021, entre l’entretien d’un véhicule électrifié et celui d’une version thermique, ce sont près de 200 € de facturation perdus par véhicule et par an…
En 2021, 12 millions d’entrées atelier (changement de pneumatiques compris) ont été répertoriées sur le marché après-vente néerlandais, générant un CA de 3,67 Md€. L’occasion de comparer le poids des versions électriques sur le business de l’atelier, avec toujours le règne des versions thermiques d’un parc roulant à 9 millions, dont un petit 382 000 voitures électriques.
Et heureusement, car comme le marché l’anticipe, l’avènement de l’électrique ne sera pas forcément une bonne nouvelle pour les ateliers. Le moniteur après-vente BOVAG-RAI 2021 de l’organisation professionnelle rassemblant les garagistes néerlandais illustre concrètement la perte au feu générée par l’électrification.
Ainsi, sachant qu’aux Pays-Bas les tarifs des garagistes sont plus élevés qu’en France, le panier moyen s’établit à 340 € pour l’entretien d’un VE (intégrant le changement de pneus) en 2021, contre 548 € pour une version thermique.
À noter que les hybrides s’affichent à 316 € de coût d’entretien maintenance annuel. Ces écarts résultent du cocktail montant moyen et fréquence d’entrées-atelier selon le véhicule.
Un panel d’interventions limité
Ces résultats sont sans grande surprise. On sait que le moteur électrique, peu soumis aux frottements mécaniques, permet de faire l’économie des vidanges, des filtres à air, carburant et huile, des bougies et des FAP, et autres vannes EGR. Même les plaquettes de frein s’useraient moins vite grâce au freinage régénératif. Les préconisations constructeurs ramènent d’ailleurs la révision périodique de 20 000 à 30 000 km.
La “chance” du garagiste reste le pneumatique, qui représente un booster de visites des automobilistes électrifiés et demeurera probablement le premier motif d’entrées-atelier. Selon l’étude de la BOVAG, pour les voitures jusqu’à 4 ans, le changement de pneus est le motif d’une visite au garage dans 10 % des cas. Une fréquence divisée par deux à partir des 4 ans.