Ateliers 8 mois : la mécanique dans le rouge, la carrosserie se tasse

Caroline Ridet
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BAROMÈTRE MOBILIANS SOLWARE août 2022 vs 2021

Après un premier semestre encore porteur, l’été a introduit un retournement de tendance, selon le baromètre Mobilians/Solware. Sur huit mois, l’activité des ateliers a chuté de 4,1 %, avec un business mécanique dans le rouge, tandis que la carrosserie reste porteuse. 

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Sur les six premiers mois de l’année on sentait l’orage arriver, avec une quasi stagnation des chiffres de la main-d’œuvre en mécanique cependant encore contrebalancée par un CA pièces largement gonflé par l’inflation. Le bilan à fin août du baromètre Mobilians/Solware confirme que les choses se compliquent pour les ateliers mécaniques avec un repli de 5,9 % de leur CA. Et cette fois, outre la main-d’œuvre dans le rouge (- 9,7 %), le CA pièces – malgré des tarifs largement inflationnistes – dévisse également (- 4,1 %), et sérieusement par rapport à la même période de 2021.

Et en comparant à 2019 « qui reflète davantage la réalité des activités avant les différentes crises que subissent les entreprises », précise Mobilians, la main-d’œuvre s’effondre de plus de 4 points, à - 13,3 %. Le spectre d’un pouvoir d’achat réduit à peau de chagrin et érodé par la poussée inflationniste a semble-t-il freiné les automobilistes à investir sur l’entretien de leur véhicule.

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La carrosserie reste porteuse

Les voyants restent tous au vert pour l’activité carrosserie, qui a progressé de 6,7 % à fin août vs 2021. Le CA pièces et peinture a continué de progresser (+ 9,6 %), sachant cependant que l’on estime en moyenne à 10 % l’augmentation du prix des pièces et à un phénoménal + 25/+ 30% de la peinture. « Ces données restent toutefois supérieures à celles de l’évolution des résultats d'exploitation de la carrosserie peinture, dans un contexte d'explosion des coûts énergétiques, pour cette activité très énergivore », précise aussi Mobilians.
Côté main-d’œuvre, la progression à 4,2 % de ces huit premiers mois de l’année semble bien maigre face au + 10 % du premier semestre. Cet indicateur phare de l’activité a aussi de quoi inquiéter puisqu’il s’écroule de près de 16 % comparé à 2019.

Quelle suite ?

Il faudra maintenant bien scruter les indicateurs d’activité des prochains mois pour voir si ce ralentissement n’est que le fait du farniente estival, où s’il préfigure une fin d’année compliquée… Ce que prédisent d’ailleurs les économistes, mais également les acteurs de l’écosystème de l’après-vente auto. 

Caroline Ridet
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