Automobilistes et entreprises financeurs de la transition écologique
Alors que se dessinent les contours du projet de loi de finances 2024, la presse économique fait état de séries de mesures destinées à financer la transition énergétique. Et les automobilistes comme les entreprises en seraient les principales cibles.
Parmi les leviers que devrait actionner Bercy, une taxe visant les concessions du secteur des transports, au premier rang desquelles les sociétés d’autoroutes et leurs enviables profits. Si le gouvernement boucle ce dossier ouvert depuis des années, il y a cependant fort à parier que les concessions répercutent cette taxe sur les automobilistes… Autre sujet de préoccupation : le verdissement de la fiscalité à marche forcée. Et avec lui du parc. À cet égard, la révision du seuil de déclenchement du malus écologique et le durcissement de la fiscalité des véhicules de société devraient figurer en bonne place dans le menu du budget 2024.
Malus ramené à 118 g/km
Concernant le malus, qui voit son seuil baisser de 5 g/km tous les ans depuis plusieurs années, il devrait en toute logique être ramené à 118 g/km en 2024, contre 123 cette année. Mais le malus au poids, instauré en 2022, va lui aussi évoluer. Selon le quotidien Les Échos, son seuil de déclenchement devrait intervenir à partir de 1,6 tonne, contre 1,8 actuellement. À noter : le bonus (5000 à 7000 €) sera quant à lui soumis à conditions (actuellement en discussion) afin d’en exclure les véhicules fabriqués en Chine.
Renouvellement : les sociétés à la peine
Les véhicules de société devraient être assujettis à de plus lourdes taxes en matière d’émissions de CO2 comme d’ancienneté. Un signal du gouvernement aux entreprises qui peinent à renouveler leur flotte : selon AAA DATA en effet, sur les trois premiers mois de l’année, la part des véhicules électriques dans l’achat des voitures neuves par les entreprises était deux fois moins importante que celle achetée par les particuliers (respectivement 12 et 21 %). Un temps évoquée, l’idée de supprimer l’avantage fiscal dont bénéficient les transporteurs routiers (1,25 Md€) a pour l’heure été mise de côté.