La facturation électronique… sera payante
Alors qu’en septembre 2026, l’ensemble des entreprises devront dématérialiser leur facturation, les pouvoirs publics abandonnent la promesse de développer une plateforme publique gratuite. Les entreprises devront finalement passer par des prestataires privés pour remplir cette nouvelle obligation ! Levée de boucliers de la CGF.
Amélioration des délais de paiement et rationalisation des circuits de facturation : telles étaient les promesses du ministère de l’Économie pour rendre obligatoire la dématérialisation de la facturation, qui doit entrer en vigueur le 1er septembre 2026. Une réforme indolore, promettait les pouvoirs publics lors de l’ouverture du dossier il y a quatre ans, car était prévue la création d’une plateforme publique… gratuite. Las ! Les organisations professionnelles, dont la Confédération des Grossistes de France (CGF), viennent de découvrir un changement des règles du jeu.
Par souci de simplification et pour s’assurer de pouvoir tenir des délais d’entrée en vigueur déjà reportée une fois, l’administration a donc décidé – « sans concertation » – d’abandonner l’idée d’une plateforme gratuite "clé en main" pour tout simplement imposer (puisque la dématérialisation est obligatoire) de passer par des plateformes privées… et donc payantes. « Les entreprises auront simplement à disposition un annuaire qui recensera des prestataires privés de dématérialisation, sachant qu’il en existe déjà plus de 70 ! », s’insurge la CGF dans un communiqué.
« Reprenons la voie de la concertation entre le ministère et les organisations professionnelles pour respecter l’esprit d’une réforme qui se veut vectrice de simplification, et qui ne doit pas devenir un énième caillou dans la chaussure pour nos entreprises », demande Isabelle Bernet-Denin, directrice générale de la CGF. Une requête également portée par l’ensemble des organisations de PME-TPE.