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« Le contexte n’a jamais été aussi propice à l’éco-entretien »

Caroline Ridet
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ECO ENTRETIEN Equip Auto Toulouse

Le pari de Francis Bartholomé qui vient de prendre la présidence de l’Association Eco Entretien : et si le sujet socialement inflammable des ZFE-m était finalement le bon levier pour redynamiser l’entretien écologique du parc roulant ?

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« L’éco-entretien a aujourd’hui des nouvelles possibilités d’écoute des pouvoirs publics », affirme Francis Bartholomé. Élu à la présidence de l’association après deux mandats de Jacques Rifflart, son fondateur, le président de Mobilians ne veut pas rater la fenêtre de tir. « Je reprends la présidence de l’association avec l’engagement de porter l’éco-entretien dans les ministères. Il n’y a pas de raison que les pouvoirs publics ne nous soutiennent pas. Ce contexte nouveau donne la possibilité à Mobilians d’échanger clairement sur le sujet de l’amélioration de l’état du parc roulant avec les pouvoirs publics. » Si ce n’est un boulevard, la nécessité pour le gouvernement de solutionner la question épineuse de la mobilité dans les ZFE-m (2025 obligatoire), avec à la clé l’exclusion de dix millions de véhicules (Crit’Air 3), ouvre des opportunités à un entretien écologique du parc.

Car si en 2019, l’écosystème a bien cru aux chances d’obtenir un texte contraignant imposant la démarche, le dossier a finalement été enterré. Aujourd'hui, le contexte a changé. Hormis le fait que la filière service-mobilité est dorénavant partie prenante du comité stratégique de la filière, les pouvoirs publics pourraient être d’autant plus réceptifs au fait que les ZFE-m changent politiquement la donne. 

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BARTHOLOME Francis

« Mobilians n’ira pas seul mais avec toutes les parties prenantes de l’éco-entretien, y compris les autres organisations professionnelles. Si tout l’écosystème soutient la démarche, on sera plus fort », insiste celui qui milite de long temps pour la « convergence des luttes » professionnelles.

Concept recalibré

Mobilians va donc mettre au service de la « cause parc » sa puissance de lobbying. Son objectif : inscrire la démarche d’entretien écologique dans le marbre public en profitant de l’écoute dont bénéficie aujourd’hui son organisation. Mais pour y parvenir, il semble nécessaire un aménagement de la méthode, « mais pas d’esprit », de l’éco-entretien. 

En premier lieu, une caution scientifique définissant les normes acceptables en matière d’émissions, validées par des organismes de certification reconnus, doit aider à retenir l’attention des pouvoirs publics pour un concept crédibilisé.

Cette étape de bénédiction du ministère de la Transition écologique passée, il sera temps de l’inscrire dans le plan à quatre ans du comité stratégique de la filière actualisé au printemps.
 

Sésame aux ZFE-m

Des visas institutionnels qui permettront enfin de relancer la labellisation. Car pour Francis Bartholomé, l’éco-entretien ne remplira son rôle de sauvetage d’une bonne partie du parc roulant que s’il se généralise. « On ne peut pas demander au réparateur d’investir lourdement en promettant un retour sur investissement qui est fictif s’il n’y a pas d’obligation ou de gain pour l’automobiliste. » Et c’est donc sur la voie déjà empruntée par l’organisation belge Traxio, en passe de réussir en Wallonie, que veut s’orienter le président : un dispositif (type vignette dédiée) incluant des critères d’entretien « écologique » portés par le concept d'éco-entretien, érigé en sésame pour entrer dans les ZFE-m.
Le new-deal de l’Association Eco Entretien a deux ans – avant le couperet théorique de 2025 – pour réussir. Francis Bartholomé voit déjà plus loin, avec la volonté d’inscrire la démarche dans un déploiement européen avec le soutien des Belges pour pousser vers les Pays-Bas, l’Allemagne « qui semblent déjà intéressés »… et in fine arriver dans l’hémicycle bruxellois de la Commission européenne. Ambition atteignable ?

Caroline Ridet
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