Dynamique contrastée pour les ateliers en ce début d’année
Si la conjoncture a été porteuse sur 2023 et le reste en ce début 2024 pour les réparateurs auto, le baromètre Xerfi/Feda alerte sur la situation des MRA plus impactés par l’inflation des intrants.
Sur 2023, les distributeurs ont fait état de deux pics d’augmentation des défauts de paiement de leur clientèle, en septembre puis en fin d’année (Baromètre CGF). Un indicateur qui traduit pour Xerfi le début de difficultés rencontrées par les réparateurs. En effet, alors que les distributeurs ont affiché une belle santé en 2023 avec une progression moyenne duCA de 8,5 %, les réparateurs certes progressent, mais plus modestement, à + 4,3 %.
Mais le plus notable sur l’activité sur 2023, ce sont les performances différenciées selon le type de réparateurs. Les RA1 et RA2, les spécialistes de la réparation rapide et des pneumatiques ont bouclé l’année sur une moyenne de + 3 % et poursuivent en janvier-février 2024 sur un encourageant + 3,8 %. Même dynamique positive pour les centres autos à + 6 % sur 2023 et + 5,3 % sur les deux premiers mois de l’année. A contrario, les MRA démarrent l’année en recul de 2,8 % après une progression moindre à + 2 % sur 2023. Signal que ces derniers peinent à répercuter les hausses tarifaires qu’ils ont subies dans une position concurrentiel contrainte.
La tendance décrit par ce baromètre confirme le début d'année au ralenti enregistré par le panel (certe différent) du baromètre Mobilians.
L'inflation reste à surveiller
Et de fait, le choc de l’inflation est pour Xerfi l’élément déterminant des performances de l’après-vente auto depuis 2022 et le record de la valse des étiquettes ! L’inflation a démarré son reflux sur 2023 pour rester cependant sur un niveau proche de 5 % en moyenne, et se poursuit sur les deux premiers mois de 2024 pour se positionner autour de + 2,5 %. Selon les analystes Xerfi, il faut s’attendre au maintien d’une tendance inflationniste sur l’année du fait « de la stabilisation du cours du pétrole, la suppression du bouclier tarifaire sur le prix de l’énergie ou des revalorisations tarifaires répercutées encore sur ce début 2024 », prévient l’analyste.