État du parc : vieux mais fringant

Sur les 26 645 429 de contrôles techniques réalisés, 19,44% ont été déclarés non-conformes en 2024, soit le même niveau qu’en 2023. Ils ont été effectués dans les 6 790 centres de contrôle agréés, pouvant constater jusqu’à 665 défaillances, dont 489 sont soumises à l’obligation d’une contre-visite. 

Sur le total de contrôles techniques effectués, les VP représentent 19 216 001 et les VUL 2 759 930. Avec un taux de 10,17%, les inspections sans défaillance ont légèrement diminué pour les VP, tandis que les VUL en bonne santé s’affichent à 5,63%. Les VUL ont effectué 1 280 108 contrôles techniques complémentaires (antipollution), avec un taux de prescription de 1,53%, contre 1,64% en 2023. Le taux de prescription de contre-visites reste stable à 19,02% pour les VP et 22,75% (22,87% en 2023) pour les VUL. 
Autre indication importante fournie par le rapport UTAC/OTC : le taux de défaillances majeures est de 18,70%, tandis que les défaillances critiques nécessitant une interdiction immédiate de circuler jusqu’à réparation sont limités à 0,73%. « Ce rapport démontre donc également que la réforme du contrôle technique de 2018 porte ses fruits », commente la FNA. Au top 3 2024 de retourner à la case atelier : la fonction « essieux, roues, pneus, suspension », puis « feux, dispositifs réfléchissants et équipements électriques », et « nuisances».  
 

Le parc automobile français vieillit progressivement. L’âge moyen des véhicules contrôlés est passé de 11,5 ans en 2015 à 13 ans en 2024. Ce qui confirme la tendance à conserver et réparer son véhicule. La catégorie des véhicules de plus de dix ans représente désormais 60,25%, contre 58,70% en 2023. De plus, les véhicules à moteur thermique dominent toujours le marché. Ils représentent plus de 96% du parc contrôlé, dont 61,08% de diesel et 35,5% d’essence. « Compte tenu des résultats présentés, avec l’âge vieillissant du parc, la part du moteur thermique et du nombre de défaillances en lien avec la pollution, il est pour nous important de sensibiliser la profession sur l'entretien des dispositifs de dépollution et éviter qu'ils se dégradent », conclut Bertrand Billaud. Le président de la branche Contrôle technique de la FNA en profite pour interpeller le gouvernement sur la nécessité de la mise en place d’un éco-entretien afin d’anticiper et limiter la dégradation des systèmes de dépollution.