Selon la FNA, le contrôle technique est de la prévention et non une sanction

Philippe Lamigeon
Image
FNA

La fédération a réagi à la publication du rapport d’activité annuel de l’UTAC-OTC sur le contrôle technique des VL. L’organisation en profite pour rappeler l’importance des contrôleurs sur l’amélioration de la sécurité routière et sur la protection des émissions polluantes. 

Partager sur

En attendant d’avoir le premier bilan du contrôle technique de la catégorie CL, autrement dit les cyclomoteurs à 2 roues et cyclomoteurs non carrossés à 3 roues, la FNA s’est intéressée à celui concernant les VL. Ainsi, dans son bilan annuel, l’UTAC-OTC (Organisme Technique Central du contrôle technique des véhicules légers) rappelle l’efficace travail effectué par les 13 633 contrôleurs français (+2,3% par rapport à 2023) dans leurs 6 790 centres, très majoritairement des entreprises artisanales.

Ce rapport établit un état du parc roulant des véhicules de plus de 4 ans et de ses défaillances sur la base des 22 229 050 contrôles effectués. La FNA tient à souligner que le premier rôle du contrôle technique est bien la prévention et non la sanction. Il rappelle aux automobilistes l’importance d’un entretien régulier afin d’éviter des contre-visites coûteuses et garantir leur sécurité. 

Il existe plusieurs types de défaillances. Les mineures rappellent à l’automobiliste l’importance d’un entretien régulier afin d’éviter des contre-visites coûteuses et lui garantir sa sécurité. De leur côté, les majeures et critiques jouent un rôle déterminant dans l’évaluation de la conformité des véhicules. Elles permettent d’identifier les anomalies présentant un risque significatif pour la sécurité routière ou l’environnement. Elles imposent des réparations rapides afin d’assurer une remise en circulation du véhicule en toute sécurité.

Il ressort aussi de ce rapport que la réforme du contrôle technique de 2018 porte ses fruits, puisqu’en 2024 seulement 18,70% des véhicules étaient en défaillances majeures et 0,73% présentaient des défaillances critiques. Il constate aussi le vieillissement progressif du parc automobile français avec un âge moyen passé de 11,5 ans en 2015 à 13 ans en 2024. Les véhicules de plus de 10 ans représentent désormais 60,25% du total contre 58,70% en 2023. On remarque enfin que le diesel est présent sur 61,08% des VL contre 35,5% pour l’essence. 

« Nous profitons de ce rapport pour saluer une nouvelle fois le travail de ces plus de 6.000 entreprises de proximité qui œuvrent au quotidien pour la sécurité des automobilistes français. Compte tenu des résultats présentés, avec l’âge vieillissant du parc, la part du moteur thermique et du nombre de défaillances en lien avec la pollution, il est pour nous important de sensibiliser la profession sur l'entretien des dispositifs de dépollution et éviter qu'ils se dégradent. Nous invitons le gouvernement et les professionnels à se pencher sur la mise en place d’un éco entretien, afin d’anticiper et limiter la dégradation des systèmes de dépollution », Bertrand Billaud, président de la branche contrôle technique de la FNA.
 

Principales défaillances sur les fonctions de 0 à 8, toutes défaillances confondues :
1. Mauvaise orientation horizontale d'un feu de brouillard avant (45,71%)
2. Disque ou tambour de frein légèrement usé (24,94%)
3. Anomalie du dispositif antipollution, sans dysfonctionnement important, sur le relevé du système OBD (24,24%)
4. Usure anormale des pneumatiques ou présence d'un corps étranger (24,10%)
5. Panneau ou élément endommagé sur la cabine ou la carrosserie (23,96%)
6. Détérioration d'un silentbloc de liaison au châssis ou à l'essieu (14,76%)
7. Système de projection des phares légèrement défectueux (14,03%)
8. Protection défectueuse des amortisseurs (10,49%)
9. Usure importante des garnitures ou plaquettes de frein (9,61%)
10. Corrosion du châssis (9,22%)

Principaux taux de non-conformité avec prescription de contre-visites pour des défaillances majeures :
1. L’orientation d’un feu de croisement n’est pas dans les limites prescrites par les exigences (4,73%)
2. Pneumatique gravement endommagé ou entaillé ou montage inadapté (3,44%)
3. Contrôle impossible des émissions à l’échappement (2,90%)
4. L’opacité dépasse la valeur de réception ou les mesures sont instables (2,37%)
5. L’indicateur d’usure de la profondeur des sculptures des pneumatiques est atteint (2,22%)

Principaux taux de non-conformité avec prescription de contre-visites pour des défaillances critiques :
1. Corde des pneumatiques visible ou endommagée (0,24%)
2. Usure excessive des garnitures ou plaquettes de frein (marque minimale non visible) – (0,08%)
3. Efficacité du frein de stationnement inférieure à 50 % de la valeur limite (0,08%)
4. Aucune source lumineuse ne fonctionne sur les feux de stop (0,06%)
5. Déséquilibre important du frein de service sur l’essieu directeur (0,05%)

Philippe Lamigeon
Partager sur

Inscrivez-vous gratuitement à nos newsletters

S'inscrire