Feuille de route décarbonation : l’antidote au tout-électrique
Penser la mobilité globalement en actionnant tous les leviers pour permettre la réduction des émissions sans « tuer » l’usage automobile. Telle est en substance la ligne directrice de la feuille de route présentée par les organisations représentant la filière aux ministres chargés du dossier.
Confirmation de la PFA : les électriques et hybrides rechargeables devraient représenter respectivement 50 et 20 % des ventes VP en 2030 et 14 % et 7 % du parc. Sauf que la trajectoire est soumise à des conditions, notamment de soutenabilité par les automobilistes via l’impératif maintien des aides à l’achat, l’électrification effectif des flottes d’entreprise et la montée en cadence de l’infrastructure de recharge. On sera cependant encore loin « des 40 % sous-tendus par la stratégie nationale bas carbone », concède la PFA.
D’où la nécessité de voir plus large. « Les dispositifs doivent favoriser un soutien à des solutions alternatives de décarbonation, en fonction des usages, pour accompagner une mobilité durable et l’économie circulaire : motorisation hybride, rétrofit, boîtier bioéthanol, etc. », insiste de son côté Mobilians. L’organisation a profité de cette feuille de route pour rappeler le rôle fondamental « de la gestion et l’entretien du parc roulant », un sujet prioritaire, qui permet d’impacter concrètement à la baisse les émissions de véhicules. En intégrant bien sûr le rôle du contrôle technique dans ce cercle vertueux, mais aussi le sujet de l’éco-entretien, que Mobilians veut réformer en lien avec l’Utac pour permettre de « mieux prendre en compte l’évaluation des émissions réelles des véhicules ». La filière n’oublie pas non plus de mettre en avant la mobilité partagée et la location, le report modal et l’intermodalité. Autant d’usage que de nouveaux dispositifs qui doivent aider à passer à l’échelle. Voir comment le gouvernement va transformer en mesures concrètes cette année de travail des organisations !