La fin des moteurs thermiques actée pour 2035

Jérémie Morvan
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Parlement européen

Mardi, le Parlement a adopté le texte interdisant la vente de véhicules thermiques à partir de 2035 (VL et VUL). Concernant les camions et les cars, l’objectif a été revu à la baisse avec une réduction de 90 % des émissions de CO2 d’ici 2040…

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Avec 340 voix pour, 279 contre et 21 abstentions, le Parlement européen a adopté mardi 14 février l’accord conclu avec le Conseil et ainsi entériné le texte de loi interdisant la commercialisation sur son sol de véhicules thermiques neufs à partir de 2035. Ce projet de loi s’inscrit dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’Europe s’étant assignée des objectifs ambitieux de réduction des émissions de CO2 jusqu’à la neutralité carbone à l’horizon 2050. À travers le paquet législatif baptisé « Fit for 55 » les États membres de l’Union s’étaient notamment engagés à baisser de 55 % leurs émissions à l’horizon 2030 par rapport à 1990.

En 2035, véhicules légers et camionnettes fonctionnant à l’essence ou au diesel ne pourront donc plus être vendus. Le texte doit désormais passer devant le Conseil européen avant d’être formellement et définitivement adopté par les vingt-sept États membres de l’Union. À noter : les constructeurs produisant de petits volumes (entre 1000 et 10000 voitures neuves ou entre 1000 et 22000 camionnettes neuves par an) pourront bénéficier d’une dérogation jusqu’à fin 2035. Quant à ceux qui immatriculent moins de 1000 véhicules neufs sur une année civile, ils seront totalement exemptés («amendement Ferrari»).

Sursis accordé pour les poids lourds

Coïncidence du calendrier européen : tandis que le Parlement adoptait le texte de loi interdisant la vente de VL et VUL thermiques en 2035, annoncé par la Commission en juillet 2021, celle-ci se penchait le même jour sur le sort des camions et des cars, responsables d’un quart des émissions du transport routier (et 6 % du total). Après la norme Euro 7, votée en novembre dernier, la Commission a ainsi annoncé que les camions et les cars devront voir leurs émissions réduites de 90 % en 2040. Le projet comptent des étapes intermédiaires : une première réduction de 45 % doit intervenir en 2023, une seconde de 65 % en 2035. Certains véhicules pourront ici aussi bénéficier d’exemptions : ambulances, véhicules des pompiers, de la police et de l’armée…

Les bus urbains mis en circulation dès 2030 devront, eux, fonctionner avec une technologie « zéro émission ».

Jérémie Morvan
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