
Inflexion des défaillances chez les réparateurs auto
Le pic des défaillances d’entreprises est-il atteint ? Car si les huit premiers mois de 2025 ont enregistré le plus haut niveau de défaillances de PME-TPE depuis quinze ans, c’est sur un rythme notablement ralenti comparé à 2024, selon le dernier baromètre de BPCE l’Observatoire. Dans ce paysage, le secteur "commerce et réparation" automobile affiche un taux légèrement au-dessus de la moyenne. En revanche, les ateliers "employeurs" s’en sortent mieux.
De janvier à août 2025, la hausse des défaillances tous secteurs a été ramenée à 3% après deux années de décrochage à hauteur de +21% en 2024 et même +38% en 2023. Cependant, les derniers chiffres de BPCE l’Observatoire affichent un record avec 68 400 défauts de PME-TPE depuis le début de l’année. Le plus inquiétant, notamment pour l’emploi, est que ce sont encore (comme en 2024), les PME et les ETI qui souffrent le plus avec des taux de défaillances passant de 1,5 % à 2,3 % pour les PME et de 0,9 % à 1,4 % pour les ETI entre 2019 et 2025.
En cause : une demande tendue encore aggravée par les incertitudes politiques, budgétaires et financières (renchérissement du coût du crédit) mais aussi, et toujours, l’impact de la double épée de Damoclés de l’après "quoi qu’il en coûte" avec le remboursement des PGE (4% des patrons craignent toujours de ne pas être en mesure de rembourser, selon BPI) et la pression de l’URSAF après un certain "laisser faire". À noter que du côté des PME-ETI, les défaillances dépassent "le simple effet rattrapage" du sauvetage post-covid, quand du côté des TPE le réservoir « n’est pas encore vidé » et donc avec des «structures qui tiennent mieux».
Nombre de défaillances filière auto - 8 mois 2025

Le secteur auto fragilisé par sa branche « micro »
Suite logique à une tendance qui s’était déjà dessinée l’an passé, les TPE-PME du secteur automobile résistent moins bien. Le nombre de défaillances continue de progresser à un rythme légèrement supérieur à la moyenne tous secteurs (+4% vs +2%). Comme constaté en 2024, ce secteur est l’un des rares où les structures non-employeuses sont plus fragilisées (+4% de défaillances 205 vs 2024 – 2822 défaillances ) que les structures employeuses (+3% – 1384 défaillances).
En plus encore sur cette dernière catégorie, on constate que les ateliers d’entretien-réparation affichent des taux étals de défaillances versus l’an passé, contre +7% pour les concessionnaires ; et qu’en comparant à 2019 c’est +20% pour ces derniers, contre +9% pour les ateliers.
Dans ce contexte et ne voyant poindre aucune amélioration sur les prochains mois, BPCE L’Observatoire prévoit 69 000 défaillances tous secteurs confondus, soit une progression de 3 % par rapport à 2024 et un millier de défaillances en plus comparé à ses prévisions de janvier.
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