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Les jeunes aiment l'auto (et c’est une bonne nouvelle) !

Jérémie Morvan
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Observatoire Cetelem 2025_Attachement

À travers son étude internationale annuelle, l’Observatoire Cetelem s’est penché cette année sur la génération Z et leur rapport à l’automobile. Bonne nouvelle : l’idée répandue d’un désamour entre les jeunes générations et « la bagnole » n’a pas lieu d’être !

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Comme tous les ans, l’Observatoire Cetelem a édité une vaste étude* sur l’automobile. Cette année, c’est sur la génération Z qu’elle s’est penchée. Quinze ans après la génération Y (les fameux ‘millenials’)… Avec un fil rouge : les jeunes de moins de 30 ans appréhendent-ils l’auto de la même façon aujourd’hui ? En synthèse : non seulement oui, mais même peut-être mieux ! La génération Z, comme toutes celles qui l’ont précédée, revendique un besoin de mobilité – synonyme de liberté. Dans ce cadre, si la voiture n’est plus la solution unique à leur mobilité, elle y tient cependant une part prépondérante.

Les jeunes et la voiture : une affaire qui roule !

Premier indicateur soulignant la place de l’auto dans la mobilité de la génération Z : le permis de conduire. L’Observatoire Cetelem note que l’envie de conduire est toujours aussi manifeste, avec 85 % d’entre eux qui l’obtiennent avant 25 ans. Si les Américains arrivent en tête de la proportion la plus grande de jeunes détenteurs du permis de conduire à 18 ans (la conduite étant autorisée dans certains Etats à 15 ans), les français font mieux que la moyenne régionale avec 42 %, contre 40 % en Europe.

Autres signaux forts mettant en évidence l’attachement des jeunes à l’automobile : non seulement l’Observatoire relève que la conduite reste encore un plaisir pour une grande majorité (70 % pour la génération Z contre 80 % pour la génération Y en 2011), mais – et c’est l’une des surprises de cette étude - les jeunes sont en outre significativement plus nombreux à déclarer que l’image de l’automobile s’est améliorée sur ces cinq dernières années que les seniors (respectivement 46 % contre 24 %) ! Faudrait-il y voir un « effet véhicule électrique » alors que les notions de protection de l’environnement et de développement durable sont au cœur des préoccupations de cette génération ? Pas impossible, cette amélioration de l’image de la voiture est en proportion plus importante en ville qu’à la campagne…

D’ailleurs, l’Observatoire note un attachement très affirmé de cette génération à l’automobile (83 % en moyenne) ; un rapport quasi-sentimental, un peu plus développé en France (86 %) mais qui trouve son point d’orgue chez les Chinois qui se déclarent à 97 % attachés à leur véhicule !

Dernier indicateur d’importance : 60 % des jeunes interrogés disent ne pas envisager la vie sans voiture. Et si ce résultat est notablement en baisse par rapport à la génération Y, il convient de noter que la génération Z apparaît multimodale, optant pour tous les types de mobilités existants - qu’il s’agisse du vélo, des transports en commun ou de l’autopartage (de plus en plus utilisé).

Vers un futur branché

Ces tendances apparaissent a priori en contradiction avec les aspirations de la nouvelle génération en matière d’écologie. D’ailleurs, l’Observatoire Cetelem relève que, pour 44 % d’entre eux, l’automobile est la cause principale du réchauffement climatique. Et pour 64 % la première cause de pollution dans les villes…
A priori seulement, car l’arrivée sur le marché des véhicules électriques semble changer la donne. Ou au moins semble pouvoir réconcilier l’inconciliable, à savoir un besoin de mobilité tout en préservant le climat. Pour 75 % des déclarants, cette technologie pourrait en effet incarner le progrès technologique capable de préserver l’environnement. Aussi est-il relativement logique d’observer que, pour 63 % d’entre eux, les motorisations électriques vont définitivement enterrer les motorisations thermiques. C’est, en termes d’opinion, 20 points de mieux que les seniors par exemple (47 %)...

 

*étude analysant le comportement de 16 000 jeunes de moins 30 ans dans 14 pays : Allemagne, Belgique, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie. Etude menée en ligne par Harris Interactive du 25 juin au 9 juillet 2024.

Un amour financièrement ‘contraint’

Bien que les jeunes aiment toujours l’auto, leur achat reste malgré tout contraint. Et si les lignes ont quelque peu bougé depuis l’étude de la génération Y entre le choix d'un VN ou d'un VO, en France, c’est bien le VO qui est toujours privilégié comme premier achat avec un prix moyen de 12 290 euros. Avec 68 % de premiers véhicules achetés d’occasion, l’Hexagone se place 2e ex æquo avec le Portugal, derrière la Pologne (75 % de VO en premier achat). À l’opposé des comportements d’achat observés en Asie : en Chine – où le marché VO est balbutiant – le VN est privilégié à 92 % (et un prix moyen de 21 518 euros!). Au Japon, le premier achat porte à 77 % sur le neuf. Explication de l’Observatoire Cetelem : contrairement aux pays européens, ces deux pays voient les jeunes générations gagner plus d’argent que la moyenne de la population.

À noter également : le choix de la motorisation place l’électrique en seconde position, devancée par l’essence. L’absence d’une réelle offre de VE sur le marché VO doit pour partie expliquer ce résultat. Et en la matière, le prix ne constitue pas le premier frein pour passer à l’électrique. Les jeunes considèrent en premier la problématique de recharge du véhicule (32 % vs 31 %) ; leur autonomie est quant à elle citée comme troisième contrainte. Possibles « entraves » à leur si chère liberté ?...

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Observatoire Cetelem 2025_Achat véhicule

Jérémie Morvan
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