Mobilians doit rester ouverte vers les autres, vers l'avenir
Lors de ses traditionnels vœux, le président de Mobilians a parlé audace, ressort, intelligence collective, ouvertures… avec en ligne de mire le droit à la mobilité pour tous. Objectif : se mettre en ordre de marche pour rester aux avant-postes d’un écosystème en reconstruction.
Dans le cadre inspirant du Musée des Arts et Métiers, Francis Bartholomé a présenté la ligne directrice de Mobilians pour les années à venir : relever les défis d’un univers auto en mutation. Une posture à la façon d’un général chargé de regonfler le moral de ses troupes. « Le monde change, beaucoup plus profondément et plus vite que nous ne pouvions l’imaginer avant la crise sanitaire et les différents chocs qui ne cessent d’ébranler les certitudes d’hier. Nous sommes face à des équations multiples, pleines d’inconnues. »
À chaque défi sa solution
L’avènement des ZFE-m et le spectre des « assignations à résidence » menant vers « du séparatisme social » peut trouver un début de solution dans le « pilotage ambitieux et réaliste du parc roulant ». Récemment élu à la présidence de l’Association Eco Entretien, le président de Mobilians a présenté le concept au cabinet du ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, qui « m’a confirmé son ouverture sur ce point ».
Autre point vital : l’accès aux données véhicule pour les acteurs de l’écosystème et la nécessité de partage de « toutes la data entre l’amont et l’aval ». Mobilians a déjà commencé à pousser le lancement de nouveaux accélérateurs dans le cadre de la French Tech via son engagement dans la Station F.
L’économie circulaire est également un chantier d’avenir. « Un axe fort de Mobilians en 2023 », avec un nouvel entrant dans la galaxie Mobilians, l’association AIRe regroupant les start-up du rétrofit qui pourrait se faire pare-feu face à la politique du « tout-électrique », « un renversement qui ne résistera pas, à mon sens, à l’épreuve des faits ». Une filière à construire dans laquelle l’aval doit être maître d’œuvre.
Autre défi d’ampleur : la formation prise de longue date à bras-le-corps par la profession, qui « n’attend pas un énième plan Jeunes pour apporter constamment des solutions sur le terrain ». Il convient, là aussi, de repenser les fondamentaux des compétences. « Nous avons engagé un premier travail, notamment dans le secteur de la vente, de refonte des appellations et des qualifications de postes pour tenir compte des mutations structurelles de nos métiers et répondre aux aspirations des nouvelles générations. Nous étendrons cette modernisation, avec l’organisation de premières assises des responsables de ressources humaines en mars prochain : nous sommes au début d’une vaste reconfiguration liée à l’accélération des technologies et des modes de consommation. »
Vigilant aussi... sur le court terme
Francis Bartholomé promet que l’organisation restera vigilante sur les risques actuels : la flambée des coûts, la fin du thermique avec le « big bang en 2035, les niveaux délirants des prix constatés pour les consommateurs, et l’importance considérable des investissements exigés, dont nul ne sait réellement anticiper l’issue ». Exigence également « dans l’indispensable rééquilibrage des relations avec nos différents donneurs d’ordres afin de protéger les investissements comme la valeur des affaires et l’emploi local. »
Reste que pour le président, rien ne sert d’espérer bloquer ou même freiner « une autre révolution industrielle et servicielle en mouvement », mais mieux vaut se repositionner « en pole position, sur la ligne d’un nouveau départ ! »