Recyclage : Quand le pneu tourne en boucle
Bridgestone s’est rapproché du groupe BB&G et de l’Italien Versalis (Eni) pour mettre en place une chaîne logistique permettant de revaloriser des pneus usagés et de les remettre à la route comme des pneus neufs.
Pertinent lorsque l’on sait qu’un milliard de pneus arrivent en fin de leur durée de vie utile chaque année, selon le World Business Council for Sustainable Development. Au cœur du deal tripartite : un écosystème en boucle fermée avec des pneus transformés en huile de pyrolyse de pneus (TPO), via le processus thermomécanique de pyrolyse mis au point par BB&G (une usine portugaise opérationnelle depuis mi-juillet), pour créer des élastomères de haute qualité semblables à ceux issus de matières premières traditionnelles que l’on utilise pour fabriquer des pneus neufs. D’ici quelques mois, une première fournée d’huiles produite par BB&G sera livrée aux usines Versalis (la filiale chimique d’Eni), qui se chargeront de fabriquer les élastomères circulaires dont Bridgestone se servira par la suite pour produire une première série de pneus début 2025. Versalis se sourcera en diversifiant ses matières premières, qu’il s’agisse de sources renouvelables ou de matières premières secondaires.
Approche durable
Et Bridgestone assure disposer des technologies nécessaires pour les transformer en pneus affichant une teneur supérieure en caoutchouc issu de matières premières secondaires. « Chez Bridgestone, nous voulons travailler à partir de matériaux 100 % durables d’ici 2050, ce qui suppose d’accroître sensiblement notre recours au recyclage et à la réutilisation des produits », rappelle Laurent Dartoux, président de Bridgestone EMEA* et responsable du programme de développement durable de Bridgestone à l’échelle internationale.
*Bridgestone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) emploie 14 000 personnes dans 35 pays.