Aniel, champion logistique

Caroline Ridet
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Les distinctions s’accumulent pour le distributeur toulonnais spécialisé en pièces de carrosserie. Après avoir reçu le Ze Award 2019 de la RSE de Zepros pour l’amélioration des conditions de travail de ses équipes, Aniel vient de remporter le prix des bonnes pratiques liées à la logistique décerné par l’association France Qualité Performance. A été salué le partenariat monté avec son transporteur pour optimiser les livraisons. La co-construction d’un nouveau plan de transport a débouché sur un J+1 quasiment généralisé et surtout une satisfaction client passée de 88 % à 93 %.

Une consécration après dix-huit mois de mise à plat de sa logistique et l’investissement dans un nouveau système informatique, de management d’entreposage (WMS), repensé l’organisation des entrepôts et renouvelé le parc de terminaux mobiles pour faciliter le quotidien des opérateurs. Aux commandes de la mutation : Benoît Fletcher, le directeur Supply Chain & Operations Groupe Faubourg. « Nous avons décortiqué les plans de transport pour identifier les ruptures de charges trop importantes (changement de camion) et les taux de service faibles entre les trois agences qui se chargeaient des livraisons. Nous avons choisi de nous appuyer sur les plus performantes. C’est très inhabituel d’entrer dans ces plans de transport, qui sont des outils internes du transporteur, mais il a finalement bien accepté ma démarche. Quand on génère de la satisfaction client, finalement tout le monde y gagne. »

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L'organisation interne préalablement optimiséeMais avant de s’attaquer au transport, il traque toutes les pertes de productivité dans l’organisation, trace les gestes, les déplacements, les conditions de travail des manutentionnaires. En découle une réorganisation des postes. « Nous avons joué la polyvalence. En cas de surchauffe, les opérateurs peuvent passer de la réception à la gestion des stocks ou à l’expédition, mais aussi aider leurs collègues des entrepôts voisins. Nous avons ainsi réduit de 95 % les heures supplémentaires, limiter drastiquement l’appel aux intérimaires et aux CDD. L’équipe logistique est passée de 44 à 32 personnes. » Dans la foulée, Benoît Fletcher forme les équipes et met en place un indicateur de productivité associé à une prime mensuelle. Des fiches de poste et la construction d’une grille de salaires donnant de la transparence. « Pour que cela fonctionne, il faut de l’équité. Notre réorganisation a fédéré les équipes de nos quatre entrepôts. Il y a dorénavant une vraie entraide. Aujourd’hui, les emballeurs traitent en moyenne 70 à 80 colis par jour. Avant, certains ne dépassaient pas les 45 colis. » Au final outre la satisfaction client amélioré, Aniel a gagné 30 % de productivité et du confort pour les équipes. La chasse à la performance paie.Caroline Ridet
Caroline Ridet
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