[Atlas Europe] Brexit : Un divorce qui coûte cher

Muriel Blancheton
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Quelle qu’en soit l’issue, la sortie du Royaume-Uni de l’UE est déjà une « catastrophe pour l’industrie automobile anglaise », accuse la SMMT, l’organe des constructeurs britanniques. Pour les importateurs et les équipementiers, il est urgent d’attendre, mais tous scrutent outre-Manche les dévaluations monétaires impactant leurs divisions locales. Du côté de la distribution, l’attente est également de mise sachant qu’Alliance Automotive Group « restera un acteur du marché britannique. Je n’en sais pas plus sur le sujet que Theresa May, qui me semble elle-même dans l’expectative », soulignait Jean-Jacques Lafont en novembre.
Accords provisoiresParadoxalement, le patron d’Alliance Automotive Group note un effet positif depuis deux ans, avec une baisse du cours de la livre sterling, permettant « un renchérissement de nos produits importés. Pour l’instant, l’inflation a été transmise aux clients. Ce n’était pas un effet recherché et ne peut être positif que tant que le consommateur final est capable d’absorber ces hausses de prix. Mais les indicateurs économiques ont été revus à la baisse. Les choses vont donc changer. » Pendant ce temps, à Bruxelles, des palliatifs sont signés à la hâte pour soutenir les industriels. Comme cet accord – provisoire et sous conditions – trouvé avec les autorités britanniques : les véhicules déjà homologués en Grande-Bretagne ne passeront pas par une re-homologation dans l’UE des 27, au moment de la sortie du Royaume-Uni. Reste que tout divorce coûte de l’argent. Selon la Banque d’Angleterre, une sortie sans accord amputerait le PIB du Royaume-Uni de 9,3 % en quinze ans et de 3,9 % en cas d’accord. lMuriel Blancheton
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