[Atlas Europe] Francesca Beccegato (Exo Automotive) : « 2020 se finit bien grâce aux équipes et à nos distributeurs »

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Comment EXO Automotive a passé l’année 2020 et sa crise pandémique ? Francesca Beccegato : En janvier-février, nous étions sur un trend à + 25 %. Mais avec la crise nous avons commencé par perdre l’équivalent de deux mois de chiffre d’affaires au printemps. À fin août, nous avions rattrapé le retard et finalement nous devrions finir l’année en légère croissance, avec un chiffre d’affaires dépassant les 20 M€ de 2019. Dans ce contexte, cette performance s’explique tout d’abord parce que nous avons continué d’élargir nos collections (30 familles de produits aujourd’hui). Mais aussi grâce à l’export qui représente 45 % de notre business. Nous avons choisi de bons partenaires pour diffuser notre marque Open Parts hors d’Italie, qui sont restés ouverts pendant la crise. Cela a été un point décisif.

Où en êtes-vous de votre déploiement européen ?

F.B. : Hors l’Italie où nous avons douze dépôts, et la France, notre deuxième plus gros marché après l’Italie, où nous sommes représentés par six plateformes indépendantes, les autres pays où nous opérons sont servis par notre plateforme logistique de Padoue (11000m2,15000 références) dans les 72 heures. Nous avons travaillé le service pour arriver à un niveau de disponibilité de 95-98 %. Aujourd’hui, Open Parts est aussi diffusé en Espagne, au Portugal où nos deux partenaires ont créé des magasins à la marque OP et développé un concept garage, mais aussi en Irlande, Grèce, Slovénie, Autriche, Suisse et bientôt en Allemagne où un grand groupement est en passe de choisir Open Parts comme marque alternative au premium.

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Votre marque Open Parts est née en 2005 et vous avez mis dix ans à accélérer sur l’export. Pourquoi ?

F.B. : Nous devions élaborer les collections, installer la bonne image de qualité/prix. Monter une marque de pièces de qualité équivalente demande beaucoup de temps. Chez nous, 32 personnes se chargent de faire vivre nos collections, sélectionner les produits testés par notre labo technique, les fournisseurs venant d’Italie, d’Europe mais aussi d’Asie. Nous validons les cahiers des charges de ces fabricants ou proposons les nôtres. Une création de marque nécessite de construire ses fondamentaux avant de passer à l’étape suivante, en l’occurrence l’exportation.

Les « gros » qui rachètent les plus petits, chez les équipementiers comme chez les distributeurs. Comment se positionne EXO Automotive sur cet échiquier ?

F.B. : Pour l’instant, nous ne sommes ni acheteur, ni vendeur. Nous voulons rester indépendants pour conduire notre programme de développement. Mais on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir ! De son côté, la distribution va encore beaucoup changer dans les deux à trois ans. Pour le moment, ce n’est pas un souci pour notre marque Open Parts, qui a trouvé un espace à côté des gros groupements en travaillant avec des plateformes ou des distributeurs superactifs. Des acteurs qui sont contents d’avoir leur marque quasiment privée, et cela sans concurrence directe sur leur marché local.

Caroline Ridet

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