Zepros : Quelle actualité chez ATR ?
Roland Dilmetz : À compter du 1er janvier 2019, Wolfgang Menges et Stephan Bens seront administrateurs du groupe de distribution international. Pour ma part, j’ai été reconduit à la direction générale cet été, poste que je conserverai jusqu’à mon départ à la retraite prévu fin 2019. À cette date, ils prendront la direction qui sera alors bicéphale. Il nous a semblé nécessaire de dédoubler la fonction car la complexification des tâches nécessite aujourd’hui de se spécialiser. Ainsi, Wolfgang Menges, chez ATR depuis vingt ans, gardera la direction des achats et y ajoutera le service financier et l’informa- tique. Recruté chez Carat (AD Allemagne), Stephan Bens nous rejoindra le 1er janvier en tant que directeur du marketing et de la digitalisation.
Avez-vous « conquis » de nouveaux marchés ?R. D. : Non, mais rapidement nous devrons être présents sur les gros marchés asiatiques – Inde, Chine, Japon – où nous sommes à la recherche de nouveaux membres. Même chose en Amérique du Sud, où nous sommes seulement représentés au Brésil, en Colombie et au Panama. Car ce sont d’intéressants marchés en croissance.
Quels sont les gros chantiers à venir ?R. D. : Les investissements doivent aujourd’hui être orientés vers la télématique. Nous sen- tons qu’il y a une grande différence entre les entreprises. Certains groupe y mettent de gros moyens humains et financiers, tandis que d’autres n’en sont qu’aux balbutiements. Dans le cadre de groupes de travail, notre groupement œuvre donc à mutualiser les connaissances en ATI.
Caruso, Carmunication : n’est-ce pas une plate- forme neutre de trop ? R. D. : Depuis un an, j’insiste pour que nous conjuguions nos forces. Il n’y a pas de bataille entre Caruso et Carmunication. Je pense aussi que la Figiefa et le Clepa doivent mieux travailler ensemble. S’ils ne trouvent pas un terrain d’entente, nous n’avons aucune chance ! Carsivous regardez la situation actuelle, le nombre de données ouvertes par les constructeurs est ridicule par rapport à ce dont nous avons besoin. Nous ne pourrons atteindre ce but qu’avec l’aide des industriels. Donc les acteurs de l’après-vente indépendante doivent tenir une position commune. C’est un non-sens que Caruso et Carmunication aient des approches politiques différentes. Et demain, pourquoi pas d’autres organisations ?
Sauf que les fournisseurs livrent aussi bien l’IAM que l’OE... R.D.: C’est évident. Mais certains de nos fournisseurs ne devraient pas oublier la crise de l’OE en 2007-2008 et le rôle du business après-vente, qui les a aidés à surmonter les difficultés. Nous avons alors apporté stabilité et bénéfices à nos fournisseurs. Mais dès que l’OE va bien, cela est oublié. Caroline Ridet