Gros travail sur la dataLes synergies de services vers les réparateurs sont également en chantier. « Nous travaillons à développer les contenus de chaque programme destiné aux réparateurs. » En revanche, il n’est pas prévu de programme d’uniformisation des réseaux de garages, car les équipes de LKQ Europe ont bien en tête que si l’Europe est un marché à part entière, il est primordial de respecter les spécificités culturelles de chaque pays. Gestion des flottes, de la plus petite à la plus grande, business online en s’appuyant sur l’expérience d’ECP et son puissant site en Grande-Bretagne, qui n’a pas encore réussi à devenir un outil paneuropéen significatif, call center, support technique… Les équipes sont sur tous les fronts pour créer son propre écosystème afin de répondre aux besoins du marché mais aussi aux défis technologiques. « Nous investissons en R&D pour travailler sur la data, son retraitement et l’information qu’elle délivre… » Une équipe a été mise en place en Grande-Bretagne pour développer « le meilleur catalogue électronique d’Europe ! Être le master référence avec une plateforme de données pour la maintenance. » De même, six collaborateurs de LKQ travaillent avec des universités britanniques pour développer une solution liée aux traitements des données véhicules. « La globalisation permet de baisser les coûts. La diversification permet de soutenir la croissance, de diminuer les risques inhérents à la chute de certains business en s’appuyant sur d’autres plus porteurs à un moment donné. » Pas de doute que l’équipe européenne doit présenter des paramètres financiers solides. Car face aux performances européennes de LKQ, les choses se gâtent lorsque l’on parle de profits financiers. L’Ebidta sur neuf mois peine à dépasser les 8 % sur l’Europe contre près de 13 % aux USA. De fait, nos marchés européens coûtent cher à développer et LKQ insiste sur l’importance des synergies « et la capacité à intégrer et à gérer les risques des sociétés acquises ». Dans ce contexte, l’intégration européenne est une nécessité pour LKQ venu chercher croissance et marges sur notre continent. « Il y a encore beaucoup à faire en Europe. Le chemin est encore long, mais il est clair pour nous. »Caroline Ridet