[Atlas Europe] LKQ EUROPE : retour à la croissance externe en 2021

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Dans une interview publiée au printemps dernier par le Frankfurter Allgemeine Zeitung. Arnd Franz, le P-DG de LKQ Europe a donc été clair : le leader européen va se mettre en veille pour racheter les acteurs affaiblis par la crise. Car le Covid n’a pas remis en cause la puissance d’achat de l’Américain. Finalement, il devrait finir 2020 en ayant limité les dégâts. Sur neuf mois, il annonce un repli de son CA mondial à 8,4 %.

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Si aux États-Unis son business a affiché un difficile - 12,7 %, l’Europe s’en sort mieux à - 7 %. Après le creux de la vague du printemps (- 16,6 %), un mois de juillet encore en baisse (- 4,5 %), août et septembre ont affiché en revanche une légère progression (+ 0,8 %), tirée par une activité plus dynamique au Royaume- Uni, aux Pays-Bas et en Allemagne, alors que la reprise en Europe de l’Est et en Italie restait à la traîne. Et le dernier trimestre, avec des mesures de confinement moins strictes dans de nombreux pays, ne devrait pas aggraver la situation. Safisfecit à Chicago (le siège du groupe) : « Nous avons dégagé de très bons résultats au troisième trimestre, ce qui démontre la résilience du groupe et l’implication de toutes ses équipes. Dans un environnement très exigeant, nous avons su rester focalisés sur notre structure de coûts, tout en améliorant nos marges sur nos différents segments de marché. En Amérique du Nord, l’EBITBA a même atteint le plus haut niveau de l’histoire du groupe. Ces résultats valident notre stratégie », a souligné Dominick Zarcone, P-DG du groupe.

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Il faut dire que depuis 2019, la structure européenne a accéléré pour resserrer les coûts dans le cadre de son programme 1LKQ. L’an passé, la direction de LKQ Europe promettait une construction sans casse. Sauf que... Après avoir vendu fin 2019 sa filiale bulgare Auto Kelly, début 2020 LKQ a cédé ses participations dans deux distributeurs tchèques à Swiss Automotive Group AG en maintenant cependant dans le pays ses autres filiales Auto Kelly et ELIT. La restructuration associée à la crise Covid a abouti chez LKQ Belgium à un plan social touchant 93 salariés qui seront soit recasés dans le groupe (45 postes vacants), soit accompagnés dans le cadre d’une préretraite, afin de limiter les licenciements secs. Le groupe en a profité pour repenser les implantations belges. Ainsi, certaines filiales ont été fermées pour centraliser la logistique sur certains entrepôts capables de stocker un plus grand assorti- ment de produits et services. Parallèlement, deux nouveaux sites étaient créés (au sud de Bruxelles et l’autre dans la province du Luxembourg) et un centre de formation ouvert. Grands travaux également aux Pays-Bas avec la centralisation de flux sur de grosses plateformes pour ainsi fermer des dépôts éparpillés. L’optimisation devrait se finaliser fin 2021.

Rationalisation des marques et volumes

Autres chantiers stratégiques annoncés l’an passé : la rationalisation de la multitude de marques privées (90) détenues par LKQ. Propriété de LKQ via Stahlgruber, la marque allemande Optimal pourrait remplacer d’ici 2024 la multitude d’offres du groupe au niveau européen. La mutualisation des volumes sur les fournisseurs principaux a également été lancée en 2019. On verra l’an prochain combien seront encore au portefeuille ! La construction d’une plateforme unique ERP devrait également se terminer d’ici la fin 2021.

Arnd Franz et ses équipes ont donc encore un an pour mener la transmutation et l’harmonisation du groupe. Reste que le groupe d’origine américaine veut marquer son empreinte européenne en s’engageant dans les combats de l’écosystème européen : militant pour l’accès aux données mais aussi l’engagement en décembre 2020 auprès de l’eFuel Alliance dont la mission est de soutenir l’utilisation des carburants alternatifs (climatiquement neutres !). « Les carburants synthétiques sont un ajout significatif à l’électromobilité pour obtenir une réduction immédiate des émissions de CO2 du parc de véhicules. Ces carburants peuvent apporter une contribution écologique et économiquement significative à la protection du climat », déclare Arnd Franz. LKQ entre dans le combat contre le « tout électrification » qui ne permettra pas, « avec les économies de CO2 pour les véhicules neufs [...], d’atteindre les objectifs climatiques de l’UE d’ici 2030 ».

Caroline Ridet

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