
[Atlas Europe] Pièces de carrosserie, un marché européen mécaniquement difficile à structurer

« La particularité de la carrosserie réside dans les produits et le stockage. Pour répondre aux besoins des réparateurs, il faut proposer un mélange intelligent de références : pièces d’origine, génériques et d’équipementiers. Cela réclame énormément de place… Ce que nous sommes assez peu d’acteurs à savoir faire au niveau national », affirme Vincent Belhandouz, président d’Aniel Marketplace. Le Français est le seul pure-player de la pièce de carrosserie au sein de Nexus International, même si d’autres membres du groupement en vendent des volumes beaucoup plus importants via quelques lignes de produits.
Trusté par les constructeurs auto, ce marché – plus petit que celui de la pièce mécanique – reste difficile à structurer. Car il existe tant de finitions et de restylage différents pour beaucoup de modèles auto qu’aucun producteur de pièces génériques (ou adaptables) n’est capable de suivre. Ensuite, excepté pour quelques références (optique, pare-brise…), peu d’équipementiers distribuent sous leur marque… Sans oublier que certains pays (France, Suède…) protègent « les dessins et modèles » de leurs constructeurs nationaux. Reste qu’officiellement protectionniste, l’Allemagne est le plus gros consommateur de pièces adaptables !
Le sourcing européen est privilégié

Face aux millions de références nécessaires, beaucoup d’indépendants ont renoncé à s’approvisionner en direct en Asie et Amérique du Sud. Mais quelques fabricants européens (espagnols, italiens, portugais) et turcs restent à leur portée. Une poignée d’immenses plateformes européennes importent massivement des pièces qu’elles remballent sous leur marque.
Van Wezel Autoparts (filiale belge du Britannique Unipart, fournisseur de Temot), Prasco (Italie), Diederichs (Allemagne) et Polcar (Pologne) approvisionnent les distributeurs nationaux. En pays libéralisé, on se spécialise dans l’une des trois gammes. Le mix est réalisé par les grossistes locaux.
Mélange des gammes devenu indispensable

Mais ces contraintes ne rebutent pas les groupements internationaux. Nexus étudie actuellement un projet généralisable à tous ses partenaires. Parmi ses artisans, on retrouve Vincent Belhandouz, dont l’entreprise bascule du modèle traditionnel de distribution à la place de marché en ligne réunissant au même endroit tous les fournisseurs des carrossiers (constructeurs compris).
« Le protectionnisme des constructeurs nous a contraints à développer cette compétence de mélange des gammes (constructeur, équipementier et générique) au niveau national. Et Aniel Marketplace a été encore plus loin en développant sa place de marché », précise le dirigeant. Ses concurrents constructeurs d’hier y deviennent ses partenaires. « Nous voyons les cloisons tomber entre pièces d’origine et génériques, entre réseaux constructeurs et indépendants…»
Nicolas Girault
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